Équipe italienne nationale féminine de hockey : une touche locale en renfort
Même si le soccer est un sport prédominant en Italie, la Fédération sportive italienne a décidé de faire de la place au hockey. Elle a investi massivement dans son programme en espérant faire bonne figure lorsqu’elle accueillera les Jeux olympiques d’hiver de 2026 à Milan-Cortina. Karel St-Laurent a l’opportunité de participer à cette aventure en offrant ses connaissances à l’équipe italienne nationale féminine en tant que conseiller des gardiens.
L’Italie ne ferait pas partie du tournoi olympique à priori, mais elle y a obtenu une place puisqu’elle accueille les épreuves olympiennes. La fédération sportive voulait donc consacrer plus de ressources pour compétitionner contre les puissances mondiales comme le Canada, les États-Unis ou les pays scandinaves. Elle a contacté l’ancienne gardienne canadienne Danielle Sauvageau et de fil en aiguille, le Sainte-Catherinois a été approché.
«L’objectif est de leur donner le plus d’outils, explique Karel St-Laurent qui est également entraîneur des gardiens au cégep André-Laurendeau, à LaSalle. Les joueuses sont très reconnaissantes que la fédération investit dans leur sport.»
Il a donc accompagné l’équipe italienne féminine lors d’un camp d’entraînement en Italie, en novembre, et une seconde fois en décembre, pour sa préparation en vue des Mondiaux en mars.
«Le but n’est pas de changer leur régime de A à Z, mais plus de leur amener ce que nous faisons en Amérique du Nord», souligne l’entraîneur de 33 ans.
Il ne sait pas s’il exercera toujours ce rôle dans deux ans, mais il savoure chaque moment de son expérience.
«Présentement mon rôle est seulement de donner un coup de main et d’y aller un pas à la fois, indique l’ancien gardien des Sea Dogs de Saint John dans la Ligue de hockey junior Maritimes Québec (LHJMQ). C’est plaisant de travailler avec les joueuses et définitivement gratifiant de voir que tu peux amener des connaissances qu’elles n’ont pas.»
Après son parcours junior en 2011, Karel St-Laurent a participé à un camp de développement avec les Canucks de Vancouver et a fait un passage avec les Bruins de Providence de la Ligue américaine de hockey. Par la suite, il a évolué avec les Redmen de l’université McGill, pour ensuite jouer dans la Ligue nord-américaine de hockey avec les Marquis de Jonquière et les Éperviers de Sorel-Tracy.
Le Sainte-Catherinois est un ancien Riverain du Collège Charles-Lemoyne où il a accepté un poste de conseiller des gardiens de but jusqu’à la fin de la saison.
Adaptation
Plusieurs joueuses italiennes évoluent au niveau universitaire en Amérique du Nord. Elles ont une bonne base, mais peuvent davantage se développer selon Karel St-Laurent.
«C’était un défi au niveau de l’agilité sur patin, puisqu’elles ont seulement été habituées à faire des mouvements de gardienne, soutient-il. Pour moi, ça prend plus d’agilité pour être stable sur tes patins.»
Ce qui l’intéressait le plus était d’amener une touche canadienne, entre autres au niveau des entraînements hors glace qui sont différents. Il a été impressionné par la progression des joueuses, qui devenaient de plus en plus solides dans leurs déplacements après leur avoir donné ses conseils.
«C’est de leur expliquer comment je vois la ‘’game’’ et comment je l’ai jouée», assure-t-il.
L’Italie évoluera dans le groupe B de la 2e division du tournoi principal, où elle affrontera la Slovaquie, la Pologne, la Slovénie, la Lettonie et la Grande-Bretagne. Le pays gagnant de la compétition se taillera une place dans le groupe A pour avoir une chance de participer au tournoi principal l’an prochain.