Sans opposition, Christian Ouellette revient pour un quatrième mandat à la tête de Delson. Son équipe obtient aussi les six sièges à la table du conseil par acclamation. Un beau gage de confiance, convient-il, mais aussi une opportunité de mener à terme les dossiers déjà en cours.

«On est bien contents pour beaucoup de raisons, a laissé savoir M. Ouellette, élu pour une première fois en 2016. La première honnêtement, c’est de conserver pratiquement la même équipe. Ce groupe-là est très impliqué. Et comme tout bon politicien, on souhaite compléter les engagements qu’on a pris il y a longtemps qui ne sont pas encore réalisés.»

Les conseillers Éric Lecourtois, Jean-Michel Pepin, Claude-Marc Raymond, Réal Langlais et Nathalie Thauvette retournent à l’hôtel de ville, tandis que Elizabeth Larose y fait son entrée, en remplacement de Marcelina Jugureanu qui n’a pas sollicité de nouveau mandat.

Le maire a évoqué un sondage Léger marketing réalisé au printemps. À la question «est-ce que votre ville s’est améliorée dans les dernières années?», 49% des Delsonniens ont répondu par l’affirmative. La moyenne au Québec à cette question se situait à 22%.

«C’est réconfortant pour les membres de l’équipe, a dit le maire. Autant pour l’administration que le politique. De nous laisser poursuivre dans cette dynamique-là de changement et de modification.»

Parc industriel 2.0

Sur la table de travail du maire et de son équipe se retrouve le parc industriel. La vision moderne de ce secteur avait été évoquée déjà en 2016.

«On a de gros, gros, gros projets, a-t-il mis l’accent. On va avoir des annonces dans la prochaine année. Il y a de gros investisseurs qui s’en viennent dans le parc industriel; ce n’est pas juste de ramasser des taxes. Ces sont des emplois qu’on va créer. Des entreprises qui vont venir s’installer à Delson.»

À cet effet, il parle du parc solaire, un projet toujours en incubation, qui est projeté sur un site d’enfouissement. Le tout va générer des retombées économiques et possède une plus-value environnementale par la production d’électricité propre pour les commerces et industries de la Ville ou pour redistribuer dans le réseau public.

Dynamiser la Ville

M. Ouellette continue de défaire l’idée que Delson est une banlieue-dortoir. Les gens peuvent aussi y vivre, se divertir et consommer.

«Un centre-ville, ça se dynamise avec des êtres humains; pas seulement avec des commerces, assure-t-il. Le Pasquier est un catalyseur pour attirer des gens. Mais rendu-là, est-ce qu’on peut rendre le centre-ville plus humain, pas juste économique.»

Firme externe, consultant et directeur du service économique seront mis à profit pour développer le centre-ville dans les quatre prochaines années.

Au cœur du centre-ville, la route 132 demeure un enjeu. Si Delson ne tire pas toutes les ficelles dans ce dossier, le maire soutient que «la route ne sera peut-être pas faite, mais il y aura des engagements», dans le prochain mandat.

Développement responsable

Delson s’est grandement densifiée au cours des dernières années. La Ville n’a pas échappé à la tendance.

Pour y faire face, Delson a modifié la réglementation sur l’eau et a mis en place des campagnes pour responsabiliser ses citoyens. Mais les défis demeurent.

«On tente de faire du développement le plus responsable possible, a affirmé Christian Ouellette. On est conscient aussi que lorsqu’on fait une tour d’habitation, on [ses résidents] ne consomme pas la même eau qu’un cottage avec 3-4 enfants avec une piscine où on lave nos autos chaque week-end. Dans du locatif, un 3 ½, une personne seule ne consomme pas plus d’eau. Oui, il y aura des investissements à faire prochainement. Toutes les Villes en sont conscientes, Delson n’est pas à part des autres.»