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Une patinoire improvisée remblayée dans la carrière de La Prairie fait jaser
le jeudi 07 janvier 2021
Modifié à 11 h 35 min le 07 janvier 2021
Le regroupement citoyen Projet Carrière Vivante reproche au propriétaire du terrain de l’ancienne briqueterie à La Prairie, Luc Poirier, d’avoir détruit la patinoire qui avait été construite par des citoyens dans la carrière pendant les Fêtes.
Dans une publication Facebook du 4 janvier, le regroupement a partagé des photos de la patinoire «improvisée dans la carrière pour le plaisir des petits et des grands», située en bordure du sentier du Bocage.
[caption id="attachment_102047" align="alignright" width="334"] Des citoyens allaient patiner sur l’espace glacé pendant les Fêtes. (Photo: Facebook Projet Carrière Vivante)[/caption]
«Au départ, c’était un étang gelé qui est devenu, avec les bons soins des riverains, une “glace à tout le monde”», a écrit l’organisme qui milite pour la conservation de la carrière dans son état naturel.
D’après le regroupement, le terrain, dont l’avenir fait l’objet d’une consultation citoyenne de la Ville de La Prairie depuis un an, est une «mine de potentiels nature et plein air».
Toutefois, une seconde publication montrant une photo de la patinoire remblayée par un camion a été partagée le lendemain.
«Bravo champion! La partie excavée fait 67 hectares. Il n’y avait pas d’urgence à venir déposer du remblai à cet endroit précis, a écrit le regroupement qui a dénoncé la démarche. Provocation, manque de jugement, acharnement, insensibilité, les mots me manquent pour ne pas qualifier ce geste de gratuit.»
Luc Poirier réagit
Contactée à ce sujet, la porte-parole de Luc Poirier, Sylvie Marier, a réagi à la situation.
D’abord, elle affirme que le propriétaire a été informé le 5 janvier en après-midi que l’espace glacé, «qui a pu servir de patinoire durant la période des Fêtes, a été remblayé alors que les travaux pour la construction d’un mur antibruit se poursuivent et qu’ils étaient rendus là où le sol était glacé».
Elle rappelle que ces travaux font partie du protocole d’entente intervenu en juin entre la Ville et Acti-Cité, l’entreprise de M. Poirier.
«Si M. Poirier avait su que des riverains de l’ancienne briqueterie ou des Laprairiens patinaient sur le site privé de la carrière, comme propriétaire il aurait été dans l’obligation de faire cesser ces activités pour des raisons évidentes d’assurance et de responsabilité civile», fait valoir Mme Marier.
La porte-parole souligne que la Santé publique recommande d’éviter les regroupements et les activités impliquant plusieurs personnes en ces temps de pandémie.
«Sur le site Internet de la Santé publique du Québec, il est mentionné que les citoyens sont invités à rester en forme grâce à la pratique libre d’activités individuelles, en duo ou encore avec leur bulle familiale composée de personnes qui résident à la même adresse», conclut-elle.