Il s’est dit beaucoup de choses sur les médias locaux et leur rôle dans leur communauté au cours des derniers jours.
Des avis publics qui financent les journaux, des hebdos restreints au papier, des médias complaisants avec les municipalités qu’ils couvrent; nous avons été étonnés de lire et d’entendre une vision complètement archaïque des médias locaux, loin de notre réalité.
Permettez-nous de défaire cette perception qui est l’apanage d’un modèle d’une autre époque.
Gravité Média regroupe six médias, dont cinq hebdos locaux établis en Montérégie depuis des décennies: Le Courrier du Sud, La Relève, Le Soleil de Châteauguay, Le Reflet et Le Journal Saint-François.
À notre plus grande surprise, les propos rapportés dans des reportages diffusés la semaine dernière ne font mention que de la version papier et/ou un site web.
Un écosystème à découvrir
Les hebdos locaux de Gravité Média se déploient dans un écosystème multiplateformes composé de cinq éditions papier, de leurs cinq sites Web et pages LinkedIn, à raison de 10 infolettres au total par semaine, en plus d’un compte Tik Tok, d’une page Instagram, ainsi que d’une page Facebook dans lesquelles nous partageons du contenu vidéo et écrit.
Nous avons mis sur pied une cellule composée de vidéojournalistes, d’un vidéaste-monteur et d’un gestionnaire de réseaux sociaux, afin de développer un créneau de reportages vidéo nous permettant non seulement de consolider notre audience, mais de l’élargir en offrant du contenu pensé en tenant compte des goûts et intérêts des citoyens.
En 2024, nous avons aménagé un studio d’enregistrement et avons créé cinq balados pour divertir, réfléchir et informer à propos des affaires non résolues dans la région, de la parentalité, du milieu des courses d’hydroplanes (une fierté locale à Salaberry-de-Valleyfield!), de l’entrepreneuriat et du milieu des affaires, ainsi que l’actualité. Celui-ci, que vous pouvez retrouver sous le nom de Ceci n’est pas une revue de presse, offre chaque semaine un tour d’horizon de l’info locale, en plus de décortiquer ce qui a fait les manchettes avec des invités. Nous sommes fiers de vous dire que ce balado d’actualité a remporté un prix à la dernière édition des Grands prix des hebdos et qu’il est diffusé depuis un an sur Youtube, Spotify et Apple Balados.
Depuis deux ans, notre salle de rédaction a intégré à ses pratiques une stratégie de contenu et de diffusion lui permettant d’arrimer sa couverture de l’information locale à des profils de lecteurs – des personas – propres à chaque marché qu’il dessert. Logement, politique municipale, infrastructures, santé, finances personnelles et coût de la vie, sécurité; nous traitons en priorité ces niches de contenu qui trouvent écho auprès des 750 000 citoyens que notre territoire dessert. Parce que nous avons fait le choix de nous intéresser aux préoccupations de notre audience.
Transformation numérique
Ce, dans un contexte où les médias sont appelés à opérer une transformation numérique pour assurer leur pérennité. Nos actions démontrent notre volonté de regarder vers l’avant. Au même titre qu’il est, à notre sens, primordial que les clients s’affichent sur une plateforme locale pour encourager l’économie régionale, il est aussi de notre devoir de faire preuve de leadership en élargissant nos activités dans cet écosystème multiplateformes qui permet à notre contenu et à nos annonceurs de rayonner à leur juste valeur.
Pour preuve, le ministère de la Culture et des Communications met en place depuis deux ans une subvention destinée à l’adaptation numérique des entreprises de la presse écrite. Chaque jour, notre mandat est de s’assurer que nous innovons, surtout, que nous prenons les moyens pour offrir une couverture axée sur l’intérêt des lecteurs, collée à leurs habitudes de lecture et de consommation des nouvelles. C’est de cette manière qu’une entreprise de presse écrite locale peut assurer sa pérennité. L’hebdo local papier n’est qu’une plateforme parmi d’autres qui nous permet de rejoindre l’audience là où elle est.
Ces initiatives ne sont pas accessoires; elles sont au cœur de notre stratégie : rencontrer le public là où il se trouve, sans jamais sacrifier la profondeur ni la fiabilité de l’information.
Ligne éditoriale sans complaisance
Des reportages évoquent une possible complaisance entre les journaux et les municipalités. C’est peut-être le cas dans certains médias, mais permettez-nous de corriger cette perception. Chez Gravité Média, nous croyons qu’il est possible — et essentiel — de couvrir la vie municipale avec rigueur et respect, sans tomber ni dans la complaisance ni dans le sensationnalisme.
Notre équipe pose les questions qui s’imposent, vérifie les faits et rend compte des enjeux avec transparence. Cette approche fait en sorte que les villes nous reconnaissent comme des interlocuteurs crédibles, pas comme des adversaires ni comme des médias racoleurs. Nous maintenons une distance critique nécessaire, tout en favorisant un dialogue qui sert avant tout le citoyen.
Nous sommes fiers d’être des médias de proximité, mais jamais complaisants. Notre ligne éditoriale est d’observer, de rapporter, de questionner, mais certainement pas de flatter. Nos journalistes couvrent les conseils municipaux, décryptent les enjeux locaux, mettent en lumière les bons coups comme les zones grises. Nous croyons qu’on peut parler de la vie municipale avec respect sans renoncer à la distance critique que le journalisme exige.
C’est ce qui fait de Gravité Média un acteur crédible, reconnu à la fois par les citoyens, les institutions et les entreprises de la région.
Dans un reportage radiophonique diffusé la semaine dernière sur ICI Première Radio-Canada, un candidat aux élections dans une ville sur la Rive-Nord a évoqué une possible complaisance aux vues des avis publics des municipalités diffusés dans les journaux locaux. Sachez que depuis 2017, la Loi n’oblige plus les municipalités à afficher leurs avis publics dans nos pages. Cela fait donc près de 10 ans que le modèle d’affaires de nos hebdos locaux ne tient plus compte de cette source de financement.
Couverture électorale
Cette vision restreinte du portrait d’ensemble a fait en sorte que les recherches du journaliste ont été limitées à une seule édition papier du Courrier du Sud.
Si l’édition papier du 8 octobre du Courrier du Sud ne contenait aucun article concernant les élections municipales, nous trouvons en revanche trois articles dans l’édition du 1er octobre, ainsi que les listes complètes des candidats pour les trois villes que nous couvrons dans l’édition du 15 octobre.
Comme vous le constaterez, cette édition-ci en comporte plusieurs.
La disponibilité des espaces est certes un enjeu avec lequel nous devons travailler constamment lors de la préparation de ces éditions papier. Nous avons aussi le souci d’offrir une couverture la plus équitable possible, ce qui signifie de bien choisir ce qui sera publié dans l’édition papier afin d’offrir une visibilité similaire à tous. En tenant compte de cette réalité, nous limitons notre couverture électorale de l’édition papier aux candidats à la mairie (ou aux formations), ne pouvant présenter des portraits détaillés des candidats aux postes de conseillers.
Évidemment, notre couverture électorale – comme l’ensemble de notre travail journalistique – ne se résume pas aux journaux papier. Depuis le début de la campagne, près de 40 articles ont été publiés sur le site Web du Courrier du Sud concernant les élections à Longueuil, Brossard et Saint-Lambert. C’est le cas pour les autres médias de Gravité qui ont tous une section Élections municipales à la une de leur site web.
À cette couverture s’ajoute aussi notre travail quotidien sur les enjeux et préoccupations des citoyens (par la couverture des séances de conseil municipaux par exemple), qui permettent à nos lecteurs de mieux connaître les dossiers chauds dans leur ville. En 2024, les sites web des médias de Gravité ont presque atteint les 10 millions de pages vues consultées.
Tourné vers l’avenir
Alors que certains s’accrochent à des modèles dépassés ou cherchent à plaire, nous choisissons une autre voie: celle du travail bien fait, de l’indépendance et de l’innovation. Nous ne cherchons pas à faire du bruit, mais à faire une différence.

