Christian Marin a vécu un premier mandat à la mairie de Saint-Philippe en étant minoritaire au conseil municipal. Malgré tout, le maire sortant a tellement aimé son rôle qu’il souhaite obtenir un nouveau mandat le 2 novembre. «Je suis dans mon élément», assure-t-il en entrevue au Reflet.

Il s’agit ainsi d’une troisième campagne électorale pour Christian Marin, qui avait perdu son élection de 2017 avant de remporter celle de 2021. Pour ce propriétaire de garage depuis 31 ans à Saint-Philippe, il allait de soi de se présenter à nouveau.

«Je connais beaucoup les citoyens, j’aime les aider, je suis proche d’eux. Je ne prends pas ça à la légère d’être maire», affirme le chef d’Alliance avenir Saint-Philippe.

M. Marin insiste d’ailleurs sur ce point lorsqu’on lui parle des défis de gérer une ville en étant minoritaire et de la possibilité d’une telle éventualité dans un deuxième mandat.

«Je vais travailler avec le monde en poste et je vais donner mon maximum pareil, comme les citoyens me le demandent! C’est important de prendre son rôle au sérieux, on n’est pas là pour prendre des selfies. Pour moi, ce n’est pas un jeu, les citoyens ont voté pour moi pour les représenter», soutient-il.

N’empêche, on sent que le maire sortant ne rechignerait pas à voir une majorité de conseillers de son équipe.  «Il y a moyen de travailler, mais ce n’est pas aussi facile que quand t’as la même vision. Un conseil municipal, c’est comme une automobile, t’as beau avoir un bon moteur, si t’as pas une bonne transmission, ça n’avancera pas plus vite», illustre M. Marin.

Alliance avenir Saint-Philippe présente une équipe complète, dont les deux conseillers municipaux sortants, Nancy Pouliot et Alain Fontaine.

Motivation

Lorsqu’on lui demande les projets qui le motivent en particulier pour un éventuel nouveau mandat, le maire sortant cite trois dossiers, en commençant par l’écocentre.

«On a un mini écocentre, mais on voudrait avoir un vrai écocentre à côté du garage municipal. C’est important aujourd’hui avec toute la pression qu’il y a sur les matières résiduelles d’être capable de recycle le plus possible les matériaux», souligne-t-il.

M. Marin souhaite en outre «trouver des sous» pour la réfection de rues, notamment celle du rang Saint-André, une doléance exprimée par plusieurs citoyens.

Enfin, il parle du réaménagement du parc industriel et donne en exemple la venue de BRP durant son mandat, une façon pour lui de diversifier les revenus de la Ville.  

Taxes et noyau villageois

Une façon, aussi, de maintenir les hausses de taxes sous l’inflation et de permettre d’offrir les services de base aux citoyens.

«La sécurité des enfants aux abords des routes, des pistes cyclables sécurisées, on a un projet de terrain de pickelball, oui, mais des gros projets d’envergure comme un aréna, pour l’instant je ne pense pas à ça», donne-t-il en exemple, soulignant vouloir travailler pour diminuer la dette de la Ville.

Quant à la préservation du noyau villageois, l’une de ses priorités en 2021, M. Marin estime que c’est encore un gros dossier, même si le développement de ce secteur a ralenti dans les dernières années.

Et s’il a toujours le dossier à cœur, il ne prend pas le crédit pour ce ralentissement, évoquant plutôt la conjoncture économique et la mise en place d’un plan particulier d’urbanisme avant son mandat.

«Saint-Philippe, ça n’a pas 100 ans, ç’a autour de 285 ans. Il y a une raison pourquoi il y a un vieux Longueuil, un vieux Chambly, un vieux Montréal. C’est l’âme de Ville qui perdure, c’est pour ça que c’est important le noyau villageois», argue-t-il.

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