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VIDÉOS - Une journée mémorable pour une petite guerrière

le mercredi 12 mai 2021
Modifié à 11 h 13 min le 07 mai 2021
Par Katherine Harvey-Pinard

kharvey-pinard@gravitemedia.com

Olivia-Rose Huard a vécu la «meilleure journée de sa vie» le 24 avril. Celle-ci marquait la fin d’un long combat contre la leucémie que la jeune fille de 8 ans a mené avec courage et résilience depuis deux ans et trois mois. [caption id="attachment_108481" align="alignright" width="289"] Olivia-Rose le 24 avril, journée qu'elle qualifie comme la «meilleure de sa vie». (Photo gracieuseté)[/caption] Grâce à la marraine d’Olivia-Rose à la Fondation des Gouverneurs de l’espoir Ève Benjamin, Julie Huard a pu organiser une journée mémorable pour célébrer la grande victoire de sa fille. Une limousine est venue les chercher en début de journée. La petite a d’abord été coiffée, maquillée et manucurée au salon Maxi-Look à Saint-Rémi. On lui a aussi offert des fleurs, des ballons et des cadeaux. Le deuxième arrêt a été l’école des Cheminots à Delson, où plus d’une trentaine de personnes les attendaient avec des pancartes et des cadeaux. La chanson C’est la vie de Khaled jouait pour l’occasion. «Tout le monde criait, décrit la maman. Olivia-Rose trépignait. Elle était tellement heureuse. On s’est mises à pleurer.» La famille s’est arrêtée à quelques autres endroits par la suite, où s’étaient réunis à l’extérieur de nombreux proches venus féliciter la petite guerrière pour sa victoire. «Cette journée a été au-delà de nos rêves! lance la résidente de Saint-Philippe. C’est comme si elle nous a permis de dire : on a réussi! On a vraiment passé au travers!» «C’était vraiment cool! renchérit sa fille. Je n’y croyais même pas quand j’ai vu la limousine arriver. Je n’étais jamais monté dans une limousine!» L’épreuve d’une vie Le diagnostic d’Olivia-Rose est tombé le 6 janvier 2019, mais c’est avant les Fêtes de 2018 que Mme Huard a commencé à remarquer que quelque chose clochait. Des ecchymoses étaient apparus sur le corps de sa fille. «En tant que parents, tu ne penses pas que c’est un cancer. On pensait que c’était de l’anémie parce qu’elle est très difficile sur le plan alimentaire», relate-t-elle. [caption id="attachment_108488" align="alignleft" width="273"] Olivia-Rose à l'hôpital, au début de ses traitements en 2019. (Photo gracieuseté)[/caption] À l’école, la jeune fille se faisait poser des questions. «Je disais que je ne m’étais pas cognée. C’était vrai! Je suis plus adroite que maladroite», lance candidement la principale intéressée. Après une visite chez le médecin et des prises de sang, la famille a été transférée d’urgence à l’Hôpital Sainte-Justine, où on lui a appris la difficile nouvelle. «Notre vie s’est vraiment écroulée sur le coup», se souvient la maman. Olivia-Rose a été chanceuse dans sa malchance, révèle Mme Huard, puisqu’elle a été atteinte de la leucémie lymphoblastique aigue, celle avec le «plus haut taux de guérison». Après un traitement de chimiothérapie intensif d’un mois, elle a commencé sa rémission, qui consiste en deux ans et deux jours de chimiothérapie. «Je ne comprenais vraiment pas ce qui se passait, se souvient l’enfant de 8 ans. Mais quand j’ai vu mes parents, je me demandais : qu’est-ce qui ne va pas bien chez moi?» Pas de larmes devant Olivia Malgré le choc, Mme Huard a tout fait pour que sa fille ne soit pas témoin de son désarroi. Celle qui a reçu l’appui de Leucan a demandé la même chose aux visiteurs à l’hôpital. «Je voulais seulement voir des sourires et des gens heureux, pas des pleurs, relate-t-elle. Je voulais que ma fille passe au travers en s’épanouissant et en étant heureuse.» [caption id="attachment_108489" align="alignright" width="285"] Olivia-Rose et sa maman, Julie Huard.[/caption] Petit à petit, Olivia-Rose a perdu ses cheveux, ses sourcils et ses cils. «On a fait des séances photos, je lui montrais combien elle était belle, souffle la maman. Olivia était épanouie, s’affirmait. Elle ne voulait rien savoir des perruques, des bandeaux. Partout où on allait, elle se promenait le coco à l’air et elle était bien.» Aux dires de la maman, la petite fille anxieuse et insécure depuis sa naissance a été «transformée» par cette épreuve. «Depuis la leucémie, c’est comme si elle avait eu à affronter toutes les pires peurs de sa vie. C’est une petite fille tellement sociable, empathique, confiante, qui fonce», affirme-t-elle. Julie Huard a dû arrêter de travailler pendant près de deux ans pour s’occuper de sa fille à temps plein. Elle qui n’avait jamais manqué de rien a notamment dû déménager d’un 4 ½ à un 3 ½. «On a fait affaire avec des fondations et avec une banque alimentaire, mais Olivia ne le voyait pas comme ça. Je lui disais : je me demande quel sera notre panier surprise!» relate celle qui dit avoir vécu l’épreuve d’une vie.
«Je n’y croyais même pas que j’avais réussi! Est-ce que j’étais dans un rêve ou dans la réalité? C’était vraiment vrai.» -Olivia-Rose Huard, 8 ans
Guérie et en forme Les cheveux, sourcils et cils d’Olivia-Rose ont repoussé. Son teint est beau. Elle a repris du poids, retrouvé son énergie et recommencé l’école. «Je me sens super bien, en pleine forme», lance la petite. [caption id="attachment_108479" align="alignleft" width="217"] Olivia-Rose aujourd'hui.[/caption] Les chances de récidives sont présentes pour quelques années, mais la maman tente de ne pas trop y penser. «On se sent un peu comme si elle était sur le respirateur artificiel et qu’on venait de le lui enlever. On veut s’assurer qu’elle fonctionne bien par elle-même. Tu as toujours la crainte, mais on a des suivis à l’hôpital pour un bout», explique-t-elle. Mme Huard estime que le soutien de la communauté et de l’entourage de l’école des Cheminots a «fait la différence». https://www.dailymotion.com/video/x81572w https://www.dailymotion.com/video/x81573x