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Saint-Philippe : la CPTAQ autorise une voie de contournement

Il y a 3 heures
Modifié à 14 h 52 min le 15 janvier 2025
Par Guillaume Gervais

ggervais@gravitemedia.com

La décision a été rendue le 16 octobre 2024. (Photo tirée de Google Maps)

La Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) a autorisé la Ville de Saint-Philippe à développer sur des terres agricoles une voie de contournement qui relierait la montée Monette à la route Édouard-VII. Ce, afin de permettre aux usagers du secteur et les camions lourds de ne plus transiter par l’intersection dans le noyau villageois.

Depuis 2018, la Ville cherchait à trouver une solution aux enjeux de circulation puisque le croisement des deux voies était jugé non sécuritaire et non adapté aux véhicules lourds. De plus, la qualité des résidents est affectée par le va-et-vient constant des camions. La zone agricole occupe 93,1% du territoire municipal.

Saint-Philippe devait demander des permissions pour construire sur deux lots situés en terre agricole au sud de la montée Monette et à l’ouest de la route Édouard-VII. Ceux-ci cumulent une superficie de 8,7 km2.

La Ville a fait valoir qu’un refus occasionnerait «un accroissement évident de la circulation des véhicules lourds et des enjeux de sécurité pour les citoyens de Saint-Philippe, le maintien de plusieurs problématiques telles que le bruit, la vibration et la poussière, et une cohabitation de plus en plus difficile» en raison de la construction en haute densité prévue dans les prochaines années.

Décision

La CPTAQ s’est appuyée sur plusieurs critères pour autoriser la Ville à développer sa voie de contournement.

Notamment, les possibilités d’utilisation agricole des parcelles visées sont limitées en raison de leur localisation et de leur faible superficie. De plus, la Commission juge que le site semble être celui qui a le moins d’impact sur la pratique de l’agriculture, puisque le développement se ferait en majorité sur des superficies non cultivées. Elle conclut également que ce projet d’utilité publique vise avant tout à améliorer la sécurité publique du secteur désigné.

L’Union des producteurs agricoles (UPA) de la Montérégie s’était prononcée contre le projet en alléguant «l’absence d’une étude exhaustive qui démontre que les débits journaliers de poids lourds justifient l’aménagement d’une voie de contournement». Bien qu’elle ait pris connaissance de l’avis défavorable de l’UPA, la Commission soutient que l’étude préparée par le Groupe Conseil UDA en septembre 2022 «conclut bien que le tracé identifié semble être le seul emplacement possible pour corriger la situation».