Réorienter sa carrière dans l’enseignement supérieur
Des étudiants de toutes les disciplines, d’horizons variés, qui désirent réorienter leur carrière ou simplement réaliser ce qu’ils ont toujours voulu faire, enseigner, se retrouvent sur les bancs de l’UQAM, notamment au campus de Saint-Constant, afin d’apprendre au sein du programme court de deuxième cycle en pédagogie de l’enseignement supérieur.
« Pour enseigner au cégep ou à l’université, nous n’avons pas besoin de brevet, mais la plupart du temps, les enseignants possèdent un bac ou une maîtrise. Ils viennent donc ici pour apprendre la pédagogie, acquérir les outils pour enseigner, des stratégies. C’est bien de l’obtenir parce qu’en entrevue parfois, on ne sait pas quoi répondre », explique la professeur titulaire et directrice du programme, Diane Leduc.
Au sein des cohortes d’étudiants, on retrouve des adultes qui veulent parfois réorienter ou changer leur carrière. Mais il y a également des enseignants de cégeps qui ont des insatisfactions ou le sentiment qu’ils ont besoin de s’outiller.
« À Saint-Constant par exemple, nous pourrions accueillir des enseignants du cégep de Valleyfield qui aimeraient obtenir des cours sur la didactique du français, des cours de pratique réflexive ou sur la gestion de classe par exemple. Tout est possible. C’est pourquoi nous aimerions faire des présentations directement dans les cégeps pour monter aux gens ce que nous pouvons faire pour les aider », explique-t-elle au sujet de la formation créée en 1998 et offerte depuis 2023 à Saint-Constant.
Un besoin essentiel
À l’époque, les premiers enseignants des cégeps arrivaient à l’âge de la retraite et les institutions voulaient renouveler la flotte d’enseignants.
« Le programme roule bien et nous avons formé beaucoup d’enseignants. Il y a eu de nombreuses demandes et maintenant toutes les universités offrent ces cours », lance Diane Leduc. Celle-ci aimerait que le programme gagne en popularité et qu’une nouvelle cohorte se former à Saint-Constant.
« Nous l’avons lancé et lors des demandes d’admission, nous avions énormément de candidats. Mais au courant de l’été, certains ont changé d’idée, si bien que nous avions peu d’étudiants au lancement de l’année scolaire 2023-2024. Il est donc sur la glace pour l’instant, mais notre désir sincère est de le relancer le plus rapidement possible. »
La demande pour renouveler le bassin d’enseignants sur la Rive-Sud est criant et le programme court de pédagogie de l’enseignement supérieur est devenu essentiel.
Un enseignement diversifié
Dans les classes, d’anciens étudiants en histoire de l’art, en cinéma, en philosophie, en sciences politiques et en administration se côtoient.
« Parfois, ce sont des vagues, mais c’est toujours très varié. Nous n’enseignons donc pas sur la discipline, mais plutôt sur la pédagogie. Les élèves sont dans la trentaine, à quelques exceptions, mais il y a en a qui sortent du bac et qui savent déjà qu’ils veulent enseigner ce qu’ils viennent d’étudier », conclut Diane Leduc qui a elle-même gradué avec une attestation de deuxième cycle du PCPES en 2008.