Une Constantine a sillonné les bayous du sud des États-Unis dans le but d’analyser les traces de l’explosion de la plateforme pétrolière BP Deepwater Horizon dans le golfe du Mexique.
Jessica Paré et quatre de ses confrères du programme Technique de laboratoire, profil chimie analytique au Collège de Valleyfield ont mis le cap sur la Louisiane, l’état le plus durement touché, pour étudier les impacts de cet incident survenu en avril 2010. Ils étaient accompagnés de leur professeur de chimie, Dominic Laliberté.
«C’était vraiment super parce qu’on ne pouvait pas être plus dans le concret que ça, admet Jessica. On a vraiment pu mettre en pratique ce qu’on apprend en classe.»
Échantillonnage
Du 25 octobre au 1er novembre, les étudiants ses sont rendus sur des îles inhabitées en aéroglisseur pour prélever des échantillons d’eau et de boue.
«J’ai été surprise parce que c’était moins pire que ce qu’on pensait. Il y a quand même plus de 5 millions de barils de pétrole qui ont été déversés sur des mois», rappelle l’étudiante de 19 ans.
«Beaucoup d’agent dispersant faisant couler le pétrole au fond de l’eau a été mis, ce qui fait qu’en surface les traces sont moins visibles», ajoute-t-elle.
Ce qui ne veut pas dire que l’utilisation de ce produit n’a pas eu de répercussions. C’est ce que les étudiants pourront entre autres déterminer en analysant les échantillons.
Sur place, les participants ont pu profiter des installations et du savoir des spécialistes de LUMCOM, un laboratoire américain utilisé par le département d’Océanographie et des Sciences côtières de l’Université de la Louisiane.
Les collégiens devraient avoir complété leurs analyses d’ici la fin de l’année scolaire, estime Jessica.
Vers l’Islande
L’an prochain, les étudiants du programme de chimie s’envoleront vers l’Islande dans le but d’analyser les impacts de la pollution volcanique.
Une catastrophe écologique sans précédent
En explosant, la plateforme qui permettait à la compagnie pétrolière BP de forer le puits le plus profond jamais creusé en offshore, a généré un incendie, puis une marée noire évaluée au déversement de 4,5 millions de barils (780 millions de litres) de pétrole dans l’eau: un désastre écologique sans précédent. La pollution engendrée a également menacé l’économie locale et plus de 400 espèces d’animaux, dont des baleines, des dauphins, des lamantins et de nombreux oiseaux (aigrettes, hérons, etc.). (Source: communiqué de presse du Collège de Valleyfield)

 
								        								     
							