Actualités
Affaires
La révolution culinaire d’une entreprise de fermentation de Delson
le mercredi 01 juillet 2020
Modifié à 13 h 27 min le 30 juin 2020
Une entreprise de légumes fermentés à Delson souhaite révolutionner le monde de l’alimentation. Le cofondateur de l’atelier Tout cru!, Pedro Perez, a l’ambition de voir ses produits dans l’assiette de tous les Québécois.
Dire que la lactofermentation des aliments est devenue une passion pour l’entrepreneur de 37 ans relève de l’euphémisme. Cet ancien travailleur de coopérative de légumes aux États-Unis l’étudie, la consomme et en détaille les bienfaits avec un enthousiasme non dissimulé.
«C’est un collègue là-bas qui m’a fait goûter à sa choucroute. J’ai adoré! Des aliments que je ne pouvais pas manger en raison de problèmes de digestion passaient très bien lorsque je les intégrais à de la nourriture fermentée. J’ai tenté d’en fabriquer aussi», raconte M. Perez.
[caption id="attachment_89729" align="alignright" width="383"] En 2019, 40 tonnes de légumes biologiques ont été transformées et 80 000 pots de produits fermentés ont été conçus.[/caption]
Entretemps, le Mexicain d’origine s’est installé au Québec avec sa conjointe, Rachel Laberge Mallette. Alors qu’il travaillait à la fromagerie Ruban bleu à Mercier, M. Perez a à son tour partagé ses cornichons fermentés à une collègue. Cette dernière lui a suggéré de les commercialiser.
«Elle a semé quelque chose dans ma tête. J’ai étudié le marché et j’ai vu à quel point la fermentation n’est pas connue au Québec», explique-t-il.
Un héritage financier de sa grand-mère décédée lui a permis de concrétiser son projet. Puis, son beau-père qui travaille dans la région lui a suggéré de se tourner vers le parc industriel de Delson pour aménager son atelier de fermentation.
«Nous avons cinq employés à notre charge et j’en suis tellement fier! C’est gratifiant de savoir qu’ils ont un salaire grâce à tout le travail abattu dans les cinq dernières années.» -Pedro Perez«C’est un endroit central qui nous permet d’être près des producteurs de légumes locaux. C’est aussi la place pour accueillir entre 6 000 et 8 000 livres de légumes à transformer», souligne l’entrepreneur qui reconnaît toutefois qu’il devra trouver plus grand s’il atteint la croissance souhaitée. Celui qui fait Montréal-Delson à vélo chaque jour pour se rendre au travail préconise les produits biologiques cultivés à moins de 100 km de l’usine. «Ce choix est peut-être plus cher, mais je suis fier de dire que nous sommes une entreprise locale qui dépense de l’argent localement, affirme M. Perez. Je ne vois pas pourquoi j’achèterais des légumes de la Californie alors que nous en avons au Québec.»