Culture

La photographie a sauvé une Laprairienne

le lundi 14 février 2022
Modifié à 15 h 33 min le 14 février 2022
Par Guillaume Gervais

ggervais@gravitemedia.com

Manon Pomerleau se promène dans la ville avec sa caméra Canon pour prendre des clichés spontanés. (Photo: gracieuseté)

Pour se sortir d’une période difficile durant la pandémie, Manon Pomerleau s’est tournée vers sa passion de la photographie. Ce passe-temps lui a permis de «s’évader» et de retrouver la voie du bonheur.

Celle qui réside à La Prairie depuis 1989 remercie l’univers de lui avoir donné le sens de la vue, de pouvoir voir ce monde qu’elle qualifie de «magique». Elle se surnomme Mme Piperpotte, en raison du personnage de dessin animé qui est une «grand-maman enjouée prête à donner plein d’amour à tout le monde». C’était également le surnom donné à la fille de son ancienne voisine qu’elle appréciait beaucoup.

(Photo: Gracieuseté Manon Pomerleau)

La pandémie n’a pas été facile pour Mme Pomerleau. Non seulement elle a attrapé la COVID-19, mais elle a également perdu son emploi en août dernier. À la suite de sa mise à pied, la photographe de 55 ans a développé une forme de dépression, qui s’est accentuée au fil du temps.

«C’est comme recevoir un coup, j’ai dû faire un deuil de mon travail. Si ce n’était pas de la photo, je ne sais pas si je serais encore là.»

-Manon Pomerleau

Durant ses balades avec sa caméra au bord du fleuve Saint-Laurent, elle parvenait à «plonger dans ses photos», confie-t-elle.

«C’est comme ne penser à rien, d’être concentré juste sur la photo, explique-t-elle. De trouver ce qu’elle représente et ce qu’elle veut me dire.»

(Photo: Gracieuseté Manon Pomerleau)

Celle qui native de l’Abitibi-Témiscamingue conseille d’ailleurs aux personnes qui traverseraient les mêmes épreuves de retrouver ce qu’ils aiment faire.

«Il ne faut pas mettre notre vie sur pause à cause de la pandémie», souligne-t-elle.

Sa passion

Elle a commencé la photo il y a sept ans. Elle pratiquait de manière spontanée à prendre des clichés de son environnement avec un simple téléphone intelligent.

(Photo: Gracieuseté Manon Pomerleau)

«J’ai commencé à me rendre compte que j’avais l’œil développé, soutient-elle. Le moindre truc qui m’épate, je le prends en photo et ça devient une œuvre d’art.»

Celle qui aime photographier la nature, des couchers de soleil et la lune indique ne pas avoir suivi de cours. Elle se dit autodidacte et a le sens artistique.

«J’ai développé une habileté avec les animaux au fil du temps, explique-t-elle. J’aime autant photographier les oiseaux, les chiens et les chats.»

(Photo: Gracieuseté Manon Pomerleau)

Mme Pomerleau ne cache pas son intérêt pour plusieurs endroits clés de La Prairie et elle considère que «chaque place est magique». Elle a d’ailleurs réalisé un projet qu’elle a beaucoup apprécié au quai de La Prairie.

(Photo: Gracieuseté Manon Pomerleau)

«Près du bord de l’eau, j’ai déjà pris des photos de finissants qui se préparaient à célébrer leur bal, raconte-t-elle. J’avais des frissons en voyant les résultats par la suite.»

Calendrier de la Ville

En 2019, elle a participé à un concours de photos organisé par La Prairie pour le calendrier 2020 de la Ville. La photographe mentionne d’ailleurs que l’image assignée au mois d’octobre, qui affichait le quai de La Prairie, a fait la page couverture du calendrier. Une réalisation dont elle se dit «très fière».