Des outils efficaces pour apprendre et enfin enseigner
Le réalisateur Alexis Fortier Gauthier a vécu à quelques reprises les affres de terminer deuxième en entrevue d’embauche pour des postes d’enseignant dans les cégeps et les universités, parce que malgré ses années d’expérience en cinéma, il ne connaissait pas la pédagogie de l’enseignement.
« Dans mes réponses, j’avais l’air de quelqu’un qui fait des films plutôt que celui qui enseigne comment faire des films. Je me suis dit après deux ou trois refus que si c’était ça le point de bascule, j’allais faire ce programme. Un ami m’avait dit que c’était intéressant et c’est le cas. On peut rencontrer des gens qui sont dans la même démarche que nous », explique l’homme de 44 ans qui a terminé son bac en cinéma en 2004.
En janvier, il est à un moment tournant de sa vie alors que les contrats se raréfient. Il s’inscrit alors au programme court de deuxième cycle en pédagogie de l’enseignement supérieur de l’UQAM.
« La réalité cogne à ma porte et je devais faire quelque chose. Je suis content parce que c’est un microprogramme de 15 crédits que je peux terminer en un an, incluant le stage, qui éventuellement m’ouvrira la porte à un emploi. Maintenant, j’aurai l’attestation, incluant les outils nécessaires pour enseigner, et aussi mon expérience qui est très valorisée. Les prochaines années seront faites de démarchage, mais je suis confiant de pouvoir y arriver », plaide Alexis Fortier Gauthier.
De tous les horizons
Il côtoie dans son programme des étudiants de tous les horizons. Des archéologues, des étudiants en littérature, mais aussi une enseignante fraîchement débarquée de France qui doit revoir les bases ici au Québec, Gwendoline Lobre.
Celle-ci est arrivée dans la Belle Province en août 2023. En France, elle enseignait en histoire et géographie, au secondaire.
« L’équivalent d’Univers social ici. Je me demandais comme je pouvais rejoindre le système d’éducation au Québec. Je me suis renseignée sur le programme qui me permettait de mettre les chances de mon côté et de le voir comme de la formation continue, ce qui est très difficile à faire en Europe», explique-t-elle.
À partir de cette volonté de s’intégrer, Gwendoline est allée chercher des outils qui pourront l’aider dans sa démarche de découvrir un nouveau public.
« Du secondaire, je vais passer au cégep et peut-être à l’université. Nos cours permettent de balayer de manière efficace ce qu’on doit apprendre. La formation est motivante, les enseignants sont hyper bienveillants. C’est vraiment une chance d’avoir cette formation qui enrichit », conclut celle qui croit que son stage pourrait lui ouvrir les portes vers un emploi assez rapidement.