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Des adolescents autistes s’épanouissent dans un camp de jour
le vendredi 14 août 2020
Modifié à 14 h 04 min le 14 août 2020
Dix adolescents ont passé un été hors du commun au camp de jour Oasis de l’organisme S.au.S (Soutien autisme support) à Candiac. Ils ont conclu la saison avec un vernissage de leurs œuvres d’art, le 13 août, une des nombreuses activités qui leur a permis de s’épanouir, malgré le contexte entourant la pandémie.
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Marina Dipratola, l’une des coordonnatrices du camp, confie que la mise en place des mesures sanitaires et la nécessité de trouver de nouvelles activités ont représenté un défi considérable. La piscine municipale à laquelle le groupe avait accès quotidiennement avant est devenue accessible seulement deux fois par semaine, entre autres. Les moniteurs spécialisés devaient donc être créatifs. Le lavage des mains, le port du masque dans certaines situations comme en transport en commun pour les sorties et le constant nettoyage des lieux a dû être intégré à la routine des participants au camp de jour.
«Ça s’est bien passé même s’ils ne comprennent pas nécessairement pourquoi ils font tout ça. Les tâches de nettoyage en fin de journée sont devenues une habitude», laisse-t-elle savoir. Elle ajoute en souriant que les parents sont contents que leurs enfants aient développé ces compétences.
[caption id="attachment_92535" align="alignnone" width="273"] Photo: Facebook – S.au.S Support autisme soutien[/caption]
Adaptation
Pour aider les adolescents en vue du retour sur les bancs d’école, un volet académique a également été créé pour certains d’entre eux avec des enseignants du camp de jour.
Outre les ateliers d’art, les participants du camp de jour ont notamment participé à des cours de musicothérapie et de cuisine, sont allés à la plage, puis ont même eu une journée spéciale avec des chiens formés pour la zoothérapie.
[caption id="attachment_92542" align="alignnone" width="444"] Photo: Facebook – S.au.S Support autisme soutien[/caption]
De son côté, la présidente et fondatrice de S.au.S autisme, Audrey Burt, confie d’emblée que la tenue du camp de jour était incertaine en raison de la COVID-19. L’organisme et les parents d’enfants qui fréquentent le camp depuis 5 ans ont été soulagés de pouvoir se regrouper à l’école Saint-Marc à Candiac pendant 7 semaines.
«On a repris 10 adolescents [âgés entre 13 et 21 ans], qui se connaissent et qui sont avec nous depuis longtemps pour faciliter les choses», explique-t-elle.
De cette façon, les jeunes qui vivent avec un trouble du spectre de l’autisme (TSA) et qui ont besoin d’une routine n’étaient pas trop déstabilisés par leur environnement et leur entourage.
Pour certains, la distanciation physique et l’utilisation de technologies comme les tablettes électroniques se sont avérées être très positives, puisqu’ils aiment être dans une bulle, dit Mme Burt.
Celle qui a également un garçon avec un TSA comprend plus que quiconque les moments éprouvants qu’ont vécu les familles dont les enfants ont des besoins particuliers lors de la fermeture des écoles au printemps. Le camp de jour leur a apporté beaucoup de soutien, constate-t-elle.
Programmes
Lorsque la COVID-19 est arrivée, tous les programmes de S.au.S, comme le soccer et les cours de danse ont dû cesser. L’organisme est heureux de pouvoir poursuivre sa mission après une période «angoissante», laisse savoir Mme Burt.
Présence d’Alain Therrien
Le député fédéral de La Prairie, Alain Therrien, était présent au vernissage des adolescents du camp, le 13 août. Il a discuté avec les intervenants et gestionnaires pour en apprendre plus sur le fonctionnement de l’organisme et a qualifié «d’exceptionnel» leur travail auprès de ces jeunes à besoins particuliers.