Avenir du RécréoParc : que veulent les visiteurs ?

Un aperçu de la consultation publique portant sur l’avenir du RécréoParc. (Photo : Picaboo Photographie)
La Ville de Sainte-Catherine a récemment publié le rapport de consultation publique portant sur l'avenir du RécréoParc. Celui-ci comporte notamment les avis de plus de 600 participants recueillis à travers différentes activités qui portent sur six différentes orientations.
On parle de la protection et la mise en valeur de l’environnement, la mise en valeur de l’histoire, des activités ancrées dans l’identité, un parc à portée régionale, des aménagements pour tous les citoyens, ainsi que la communication et l’expérience.
Alors que la majorité des personnes interrogées pensent que la première mission du RécréoParc devrait être de protéger et valoriser ses espaces naturels, elles souhaitent entre autres avoir un meilleur accès au fleuve et que les berges soient davantage protégées de l’érosion.
La valorisation de la biodiversité du Parc et plus particulièrement de ses espèces indigènes, et une mise en valeur renforcée de sa faune ornithologique font également partie des suggestions faites au RécréoParc en matière d’environnement.
Certaines personnes, qui sont «conscientes que la nature est un atout principal du RécréoParc», soulèvent que l’entretien du parc «engendre des dépenses importantes», précise la Ville de Sainte-Catherine dans le rapport.
«Elles mentionnent que la recherche de nouvelles ressources de revenus doit être considérée pour non seulement réaliser l’ensemble de ces projets, mais aussi pour simplement assurer le maintien des aménagements actuels», renchérit-elle.
Valoriser l’histoire
Selon plusieurs participants, le RécréoParc pourrait en faire plus pour faire connaître davantage son histoire.
C’est pourquoi ils suggèrent de créer des espaces éducatifs sur l’histoire locale et autochtone, comme celle de Kahnawake, valoriser les espaces dédiés à l’archéologie, ainsi que de mettre en place des affiches éducatives qui retracent l’histoire du parc.
Le camping, la pêche, le ski de fond, la raquette, ainsi que le patin sont les activités les moins populaires au RécréoParc, apprend-t-on dans le rapport. Les participants suggèrent donc des solutions qui faciliteraient la pratique de celles-ci.
Pour le camping, ils proposent d’augmenter le nombre de prêt-à-camper et de s’assurer qu’ils répondent aux standards de l’industrie, faciliter l’accès au pavillon principal, à un espace de rangement et aux salles de bain, ainsi que prévoir des activités spécifiques pour les campeurs.
Dans le cas de la pêche, ils aimeraient que le RécréoParc prévoit des espaces dédiés à la pêche et les identifie, en plus de rendre la zone nautique «plus accessible».
Pour les sports d’hiver, les participants proposent d’avoir accès au pavillon principal en tout temps pour pouvoir se réchauffer, de prioriser la pratique des sports d’hiver «plus résilients face aux changements climatiques», s’assurer que l’offre récréative hivernale est complémentaire à celle de la région, ainsi que d’avoir la possibilité de louer des équipements.
À portée régionale
La majorité des répondants de Sainte-Catherine souhaitent que le RécréoParc gagne en notoriété, mais sous certaines réserves.
Selon eux, le parc devrait d’abord faire connaître ses valeurs et son identité propre, chercher à attirer davantage de gens de Sainte-Catherine et de la région, incluant l’île de Montréal, tout en évitant de devenir une destination «trop touristique», construire des aménagements ou organiser de nouveaux événements qui respectent la vocation naturelle du parc, ainsi que s’assurer que le développement n’entraîne pas des hausses de taxes «importantes».
Plusieurs personnes indiquent également que le RécréoParc devrait travailler en étroite collaboration avec des organismes régionaux, comme la MRC de Roussilllon et Tourisme Montérégie, des magazines axés sur le cyclotourisme ou l’ornithologie ou encore des organismes environnementaux (OBV SCABRIC à titre d’exemple) et culturels.
Des aménagements en plus
La plupart des personnes interrogées affirment que des aménagements du RécréoParc répondent «aux besoins de différents types de clientèles, mais qu’il y aurait davantage à bonifier son offre», notamment en matière de nature, ainsi que de famille et de festivités, spécifie-on dans le rapport.
En termes d’aménagements naturels, elles proposent entre autres des fiches d’interprétation sur la nature et l’histoire, des espaces de repos en bordure du fleuve, des espaces réservés à la pratique du yoga ou tout autre sport qui respecte le cadre naturel du RécréoParc ou encore des ruches.
Pour les aménagements qui permettraient un côté familial ou festif, les personnes interrogées suggèrent notamment des modules de jeux pour enfants, des aires de restaurant de type «food truck», des jeux d’eau, des jeux gonflables, des glissades d’eau ou encore des aménagements pour la pratique du surf.
«Si certaines personnes s’inquiètent de voir apparaître des aménagements qui pourraient entre en contradiction avec l’aspect naturel du RécréoParc, certaines démontrent une ouverture, à condition que ces aménagements soient réfléchis à l’échelle humaine», fait savoir la Ville, dans son rapport.
«Pour s’assurer que ces aménagements ne viennent pas nuire à l’expérience générale du Parc, ces personnes proposent généralement de les concentrer dans le secteur de la plage qui génère déjà un certain volume de bruit», ajoute-t-elle.
La communication
Plusieurs personnes interrogées mentionnent que le RécréoParc pourrait en faire un peu plus pour améliorer ses communications, ce qui pourrait bonifier l’expérience générale.
Celles-ci ont mentionné quelques situations qui peuvent nuire à l’expérience globale, comme la levée du pont-levis par la voie maritime, la fermeture de la plage due à la mauvaise qualité de l’eau, les conflits d’usage entre la marche, le vélo et les différents sports d’hiver et la location du pavillon principal qui «peut parfois priver l’accès à terrasse».