Un harfang des neiges s’offre en spectacle à Delson

Un visiteur impromptu s’est posé sur le toit d’une résidence de la rue de Bretagne à Delson, le 25 novembre. Un harfang des neiges a attiré les regards dont celui de Nicole Charlebois, qui s’est empressée de photographier le majestueux volatile.

C’est l’affluence de piétons arrêtés dans sa rue qui a d’abord capté son attention.  

«Intriguée par cette situation, elle s’est déplacée pour aller rejoindre le petit groupe et, à son arrivée, une belle surprise l’attendait», raconte Lucien Lemay, du Club des ornithologues de Châteauguay, à qui la Delsonnienne a partagé ses photos.

D’après l’expert, il est rare que le harfang des neiges s’installe dans un lieu urbain; il préfère les «grands espaces dégagés, comme les champs de culture», explique-t-il, puisque ceux-ci lui rappellent la toundra où il se reproduit entre la mi-mai et le début juin.

«Les longs voyages qu’effectuent les harfangs des neiges amènent ces derniers à prendre des pauses durant leur parcours et ça n’arrive vraiment pas souvent qu’il soit possible de les observer durant leurs pauses dans un quartier résidentiel», fait savoir M. Lemay.

(Photo Gracieuseté - Nicole Charlebois)

Selon ce qui lui a été rapporté, l’oiseau est resté sur le toit pendant plus de trois heures.

Le résident de Saint-Constant fait remarquer les «beaux yeux jaunes» de l’oiseau sur les photos. Ils sont fixes «pour compenser son champ de vision restreint, alors que sa tête peut pivoter sur un tour presque complet», explique-t-il.

M. Lemay a lui-même photographié un spécimen digne de la saga Harry Potter. Le sien avait un plumage blanc comme la neige, alors que celui capté à Delson possédait des mouchetures allant du brun au gris, note-t-il.

«Le harfang des neiges présente des variations entre un juvénile, un immature et un adulte. Le tout est observable au niveau des rayures cendrées. Il arrive même qu’on en observe au plumage sans motif. Dans ce cas-ci, il s’agit d’un mâle.»

Cette photo a été prise en 2014 à Salaberry-de-Valleyfield. (Photo: Gracieuseté - Lucien Lemay)

À propos du harfang des neiges

-Sa principale source d’alimentation est le lemming (un rongeur). Il se nourrit également de campagnols, de souris et d’autres petits mammifères dans les champs, rapporte Lucien Lemay, du Club des ornithologues de Châteauguay.

-Il possède une excellente vision diurne et nocturne lui permettant de déceler des mouvements jusqu'à 1 km de distance, ajoute-t-il.

-Sa durée de vie est de 9 ans.

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