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VIDÉOS - Batteries au lithium: subvention pour un chef de file à Candiac

le jeudi 23 février 2023
Modifié à 16 h 45 min le 23 février 2023
Par Guillaume Gervais

ggervais@gravitemedia.com

Denis Geoffroy, chef de l’exploitation commerciale, présente l’usine Nano One à Pascale St-Onge, ministre responsable de l’Agence de développement économique du Canada pour les régions du Québec. (Photo: Le Reflet – Denis Germain)

Alors que l’industrie des véhicules électriques est en plein essor, l’usine Nano One à Candiac a reçu une subvention de 10 M$ du gouvernement fédéral pour commercialiser sa technologie utilisée dans la production de matériaux de batteries au lithium.

Ce soutien financier permettra de mettre en place un nouveau procédé de fabrication plus écologique qui réduira sa dépendance à la Chine pour ce produit essentiel à la fabrication des véhicules électriques. Pour l’occasion, Pascale St-Onge, ministre responsable de l’Agence de développement économique du Canada pour les régions du Québec, a visité l’usine, le 23 février.

«Présentement, le matériel Lithium-Fer-Phosphate (LFP) est produit à 99,5% en Chine, fait savoir Denis Geoffroy, chef de l’exploitation commerciale chez Nano One. Il y a trois usines à l’extérieur de ce pays, incluant celle de Candiac. Avec le nouveau procédé, l’usine va redevenir économiquement viable et permettre d’expansionner, d’aller chercher plus de production et de se rendre moins dépendant [des Chinois]».

En effet, le bâtiment de Candiac, acheté officiellement à la compagnie Johnson Matthey en novembre 2022, est la seule usine commerciale de matériaux de cathodes de type LFP en Amérique du Nord.

Adam Johnson, vice-président principal des affaires externes, Jasmin Dufour, directeur de la fabrication, Denis Geoffroy, chef de l'exploitation commerciale, Pascale St-Onge, ministre de l’Agence de développement économique du Canada pour les régions du Québec, Normand Dyotte, maire de Candiac et Sébastien Dakin, directeur de la mobilisation des parties prenantes. (Photo: Le Reflet - Guillaume Gervais)

«Notre gouvernement est très fier de supporter Nano One dans le développement de leur nouveau procédé grâce au programme Technologies à développement durable Canada, qui va permettre à l’entreprise d’améliorer son procédé, de réduire la consommation énergétique et les déchets, indique Mme St-Onge. Tout ça dans la filiale de l’électrification des transports qui est vraiment stratégique et importante pour notre pays et l’économie du futur.»

Plus propre

Le procédé est plus propre, puisqu’il comporte moins d’étapes, selon M. Geoffroy. Cela signifie une diminution des équipements utilisés, des coûts engendrés par ces derniers, des opérateurs à assigner et des pertes. De plus, il n’y a pas de rejet d’eau.

«De la façon dont les matières premières sont faites en Chine, elles génèrent plus de rejets que de produit fini, plaide-t-il. Alors que présentement, celles qu’on utilise ont zéro rejet de produit secondaire.»

Depuis l’achat de l’entreprise, Nano One a implanté ses façons de faire et a retiré de l’équipement, dont des réservoirs. Elle en a commandé d’autres nécessaires à ses opérations.

«Le petit problème aujourd’hui, c’est que les chaînes d’approvisionnement ne sont plus ce qu’elles étaient, explique M. Geoffroy. L’approvisionnement en équipement est beaucoup plus long.»

Il ajoute que la bourse aidera à financer l’achat de la machinerie, ainsi que les matières premières et les travailleurs.

Entreprise

Nano One Materials Corp. (Nano One), située à Burnaby, en Colombie-Britannique, est une entreprise de technologie propre possédant «un procédé industriel breveté, évolutif et à faible intensité de carbone qui permet de produire à coût modeste des matériaux de cathode pour les batteries au lithium-ion de haute performance», détaille-t-elle.