Patrice Bernier commentera les prouesses du Canada à la Coupe du monde
Fier d’avoir contribué à l’intérêt des Canadiens pour le soccer, notamment en jouant pour l’unifolié et en commentant les matchs du CF Montréal à la télé, Patrice Bernier se réjouit de voir l’équipe canadienne masculine de soccer à la Coupe du monde 2022 au Qatar, une première depuis 1986. Le premier match du Canada aura lieu contre la Belgique, le mercredi 23 novembre, à 14h.
C’est quand il a vu les joueurs vêtus de rouge se mesurer aux autres nations lorsqu’il avait 6 ans qu’il a compris que le soccer «ne se jouait pas seulement qu’à Brossard», sa ville natale.
«Des jeunes ont l’habitude de se voir comme des Messi ou des Ronaldo, mais pour moi, c’était le désir de faire partie de l’équipe du Canada», soutient le résident de La Prairie.
Même s’il s’agit d’un sport récréatif d’été, le soccer permet d’aller au bout de ses rêves, croit-il.
«C’est de se rendre sur la plus grande scène du monde, indique-t-il. Maintenant, on voit les jeunes porter les chandails de [Alphonso] Davies et [Jonathan] David.»
De son côté, celui qui a participé aux nombreuses tentatives de s’y rendre est heureux de voir que le soccer est en progression au pays. L’ancien milieu de terrain pense que cette participation mettra la table pour la prochaine Coupe du monde en 2026 où le Canada, les États-Unis et le Mexique seront les pays hôtes.
Chances?
Patrice Bernier a espoir dans les chances du Canada de créer la surprise pendant la coupe. La tâche ne sera pas facile, puisque «les Rouges» font partie d’un groupe qui contient la 2e meilleure puissance mondiale, la Belgique, puis les finalistes à la Coupe du monde en 2018, la Croatie, et une équipe en croissance depuis les dernières années, le Maroc.
«Il va falloir avant tout marquer un but, dit l’ancien capitaine du CF Montréal en référence à la léthargie de l’équipe canadienne en 1986. Par après, c’est de rendre ça compétitif pour l’adversaire.»
Il est convaincu que le travail que l’entraîneur-chef John Herdman a amené une confiance inébranlable dans l’équipe. Non seulement ils ont la qualité de jeu et le talent, mais ils ont aussi l’assurance qu’ils peuvent battre n’importe qui, estime-t-il.
«Par le passé, je pense qu’au Canada on était conditionné d’avoir un sentiment d’infériorité envers d’autres nations qui sont considérées plus ‘’soccer’’ que nous, mais maintenant leur état d’esprit, c’est qu’ils y croient», dit-il.
Il évalue que les forces de l’équipe canadienne sont sa jeunesse, sa vitesse et sa créativité. Elle a des atouts offensifs menaçants, mais reste une équipe créative et organisée, explique-t-il.
Opportunité
Celui qui a intégré le temple de la renommée de Soccer Canada et qui a joué 56 matchs pour l’équipe nationale entamera un nouveau défi après quatre années avec le réseau TVA Sports. Patrice Bernier commentera les matchs de la Coupe du monde sur les ondes de RDS.
Alphonso Davies et Patrice Bernier qui représentent le Canada. (Photo gracieuseté)
«Il y a une saveur particulière d’analyser mes anciens coéquipiers et ma nation», se réjouit-il.
Il remercie TVA Sports de lui avoir permis de partager au public son expérience et ses connaissances du jeu à la télévision.
Tout en restant lui-même, il a appris à connecter avec le public et être concis dans ses propos.
«Beaucoup sont de nouveaux arrivants dans le soccer et apprennent les rudiments du sport, précise-t-il. Mon travail est de bien communiquer pour l’ensemble des personnes.»
Il tient à souligner au passage le soutien de ses collègues, dont Frédérique Guay, Vincent Destouches et Frédéric Lord, dans son aventure.
Patrice Bernier au stade Saputo. (Photo gracieuseté)
Patrice Bernier est aussi vice-président développement du club de soccer de La Prairie, le Galaxie.
Carrière professionnelle
Patrice Bernier a commencé sa carrière professionnelle avec l’Impact de Montréal, de 2000 à 2002. Par la suite, il a passé un séjour de quatre ans en Norvège avec les clubs Moss FK et Tromso IL jusqu’en 2007. Le natif de Brossard s’est ensuite envolé pour l’Allemagne avec le FC Kaiserslautern pour un an. Il a vécu les trois années suivantes au Danemark en jouant pour les clubs FC Nordsjaelland et Lyngby BK jusqu’en 2011. L’ancien joueur de 43 ans a renoué avec l’Impact de Montréal, de 2012 à 2017. Il a joué plus de la moitié de sa carrière avec la formation montréalaise en disputant 261 matchs sur un total de 505.
«Ce que j’ai aimé, c’est de commencer à comprendre ce que je voulais léguer. J’ai compris que la MLS, c’est une jeune ligue et qu’au Québec, on est encore en apprentissage.»
-Patrice Bernier