Budget 2025 de La Prairie : hausse moyenne du compte de taxes de 4,75 %
L’augmentation moyenne du compte de taxes des propriétaires à La Prairie sera de 4,75% pour l’année 2025, alors que la Ville a adopté un budget de 56,5 M$, le 10 décembre. Même si les revenus sont toujours limités, le maire Frédéric Galantai a espoir que la situation sera redressée avec la levée du moratoire.
Le propriétaire d’une résidence moyenne de 591 964$ verra son compte de taxes augmenter de 173$ pour un total de 3 813$, a annoncé le maire en séance extraordinaire du conseil municipal. Le taux de taxe foncière est de 48 sous du 100$ d’évaluation.
La Ville a justifié cette augmentation entre autres par la croissance limitée de ses revenus. Puisque le moratoire a été levé en octobre, les revenus de taxation sont anticipés pour la fin de l’année 2025, lorsque les nouvelles unités d’habitation seront livrées. L’inflation joue également dans l’attribution des contrats et la pression exercée sur le service de la dette selon la Ville.
Comparativement à 2024, La Prairie a augmenté ses dépenses de 4,7 M$, soit 9% de plus. Le secteur de l’administration générale est celui qui a le plus augmenté dans la répartition des dépenses (de 15,6% à 17,7%), notamment, puisqu’il s’agit d’une année électorale et que des dépenses supplémentaires doivent être planifiées.
La Ville a expliqué qu’elle devait «considérer les dépenses attribuables à la reprise des activités liées aux projets domiciliaires et à la planification de l’entretien des infrastructures municipales, comme la construction de l’usine d’épuration des eaux usées, l’agrandissement de l’usine de traitement d’eau potable et la reconstruction des rues du quartier Christ-Roi» avec la levée du moratoire.
Les tarifs de services ont été modifiés, alors que ceux des matières résiduelles baissent de 316$ à 283$. Ceux des égouts passent de 168$ à 214$. Les taxes sur l’eau et sur l’environnement restent au même montant, soit 216$ et 35$ respectivement.
«L’année 2025 permettra à la Ville de retrouver une certaine marge de manœuvre pour planifier la réalisation de nouveaux projets structurants et durables, a expliqué le maire en séance du conseil. Or, ce sera toujours fait au bénéfice de la population et en tenant compte des valeurs que nous véhiculons. L’environnement et la qualité de vie des citoyens demeureront donc toujours en haut de notre liste de priorités.»
Hausse des quotes-parts
La Ville a également noté une hausse des quotes-parts de 6% versées aux organismes paramunicipaux comme la Régie intermunicipale de police Roussillon (7,4 M$), l’Autorité régionale de transport métropolitain (2,57 M$) et la Régie d’assainissement des eaux du bassin de Laprairie (2,28 M$).
La quote-part de la Communauté métropolitaine de Montréal est de 680 800$ et celle de la MRC de Roussillon, de 3 M$.
«Entre la fragilité économique persistante, le maintien des services aux citoyens, l'entretien et la réfection des infrastructures ainsi que les défis reliés à la levée du moratoire, aux changements climatiques et à la croissance démographique, année après année, nous sommes confrontés à des enjeux de plus en plus nombreux», a poursuivi M. Galantai.
Même si le Service de sécurité incendie de La Prairie s’est joint à la Régie de l’Alliance des Grandes-Seigneuries, la nouvelle quote-part reste la même à 4,53 M$.
De plus, la dette reste stable à 71 M$.
«Nous comptons persévérer dans cette voie pour relever les nombreux défis à venir, a indiqué M. Galantai. Nous avons également utilisé une partie de l’excédent affecté pour le transport en commun qui avait été augmenté en 2024 en prévision d’une éventuelle hausse.»
Les citoyens ont fait face à une hausse de 6,89% de leur compte de taxes l’année dernière et de 9,84% il y a deux ans.