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VIDÉOS - L’horticulture municipale décortiquée

le mercredi 26 avril 2023
Modifié à 13 h 09 min le 27 avril 2023
Par Guillaume Gervais

ggervais@gravitemedia.com

Christine Allaire, Anick Tremblay, Martine Petit, Mélissa Lefebvre, Justine Héroux, Audrey Gariépy, Joanie Soulard, Stéphanie Tétrault et Philippe Dussault se rassemblent pendant une journée de travail sur les plates-bandes du parc Lucie-F.-Roussel. (Photo: Le Reflet – Guillaume Gervais)

Avec l’arrivée du beau temps, les horticulteurs de La Prairie sont à pied d’œuvre afin d’embellir plus de 185 emplacements dans la ville. Le Reflet s’est entretenu avec le Service des travaux publics pour découvrir les coulisses de sa planification, qui débute dès l’automne.

À lire : La Prairie récompense ses citoyens écoresponsables

D’abord, le choix des fleurs et des plantes est effectué, puis les commandes sont envoyées pour les recevoir au printemps.

La mosaïque située à l'intersection du chemin de Saint-Jean et du boulevard Taschereau. (Photo gracieuseté)

Par la suite, près de six croquis de la mosaïque située à l’intersection du boulevard Taschereau et du chemin de Saint-Jean sont présentés au conseil municipal pour que les élus en choisissent une seule. Cette année, la thématique sélectionnée est les insectes pollinisateurs. La mosaïque possède une largeur de 4 mètres et une longueur de 12 mètres. Un total de 12 000 plants s’y retrouve et il faut la tailler aux deux semaines.

«Nous nous occupons du nettoyage pendant une à deux semaines et après nous tombons dans la préparation des lits de plantation pour les plantes annuelles», fait savoir Philippe Dussault, contremaître parcs, horticulture et environnement à la Ville de La Prairie.

Philippe Dussault, contremaître, est fier que la Ville de La Prairie porte ses quatre fleurons. (Photo: Le Reflet - Denis Germain)

Les vivaces sont en mesure de survivre pendant l’hiver, alors que d’autres plantes doivent être mises en terre chaque année. De plus, afin de combattre les changements climatiques, M. Dussault essaie d’utiliser des végétaux qui demandent le moins possible d’arrosage, surtout dans les aménagements de vivaces.

«Tous les aménagements faits de plantes annuelles ainsi que la mosaïque sont la priorité, explique-t-il. Ensuite, nous priorisons les parcs principaux, les bâtiments municipaux et les grandes artères comme le chemin de Saint-Jean et le boulevard Taschereau.»

«Les plantes annuelles sont celles qui vont demander le plus d’entretien, poursuit M. Dussault. J’ai deux camions-citernes d’eau qui les arrosent deux fois par jour pendant tout l’été. Par contre, pour les vivaces, c’est seulement trois ou quatre fois pendant la saison.»

Les horticultrices sont à l'oeuvre au parc Lucie-F.-Roussel à La Prairie. (Photo: Le Reflet - Denis Germain)

Pour suivre la tendance écologique de la Ville, le Service des travaux publics a été mandaté afin de s'occuper de la gestion des terrains municipaux en réduisant de 20% la superficie du gazon qu’il tond.

«Cette approche consiste à limiter l’entretien de certains espaces verts afin de stimuler la floraison spontanée d’espèces végétales adaptées au sol et au climat tout en favorisant la biodiversité, notamment en milieu urbain», fait savoir la Ville sur leur site Web.

La Prairie vise notamment à obtenir son cinquième fleuron cet été. Elle est passée tout près de l’acquérir l’été dernier, mais des améliorations étaient demandées dans son quartier industriel.

Fierté

La Ville alloue un budget de 35 000$ pour l’entretien de ses 185 emplacements paysagers. Rencontrée par Le Reflet lors d’une ronde de plantation au parc Lucie-F.-Roussel le 19 avril, Justine Héroux était fière de voir son travail apprécié par les citoyens.

«Ça nous fait plaisir de travailler sur le côté écologique de la Ville et de montrer que nous pouvons avoir un impact sur l’environnement, a souligné la résidente de La Prairie. Nous savons que nous travaillons sur quelque chose de concret quand nous voyons le résultat par la suite.»

Justine Héroux reçoit de la gratitude des citoyens pour le travail qu'elle fait. (Photo: Le Reflet - Denis Germain)

Mme Héroux croit que les Laprairiens sont conscients des efforts déployés par les horticulteurs pour embellir leur ville.

«Ils nous voient travailler fort dans des conditions qui sont difficiles parfois, enchaîne-t-elle. Ça nous permet de montrer que nous sommes capables et que nous avons une certaine force de caractère dans l’équipe. Ça nous rend fiers de présenter de belles plantes et d’entretenir les plates-bandes. Les citoyens sont très reconnaissants.»

D’ailleurs, moins d’une dizaine de vols dans les aménagements horticoles de La Prairie sont recensés chaque été par la Municipalité.

Autres villes

Les villes de Candiac, Saint-Philippe, Delson et Saint-Mathieu se sont également vues remettre des fleurons pour leur implication dans l’aménagement paysager de leur territoire. Candiac est la seule à en posséder cinq pour son «embellissement horticole dans la totalité des domaines». Saint-Philippe et Delson en ont reçu quatre, alors que Saint-Mathieu en a trois.