VIDÉO - Le Parti Vert du Québec demande l’arrêt des activités chez Lafarge à Saint-Constant

Le Parti vert du Québec a pris la parole devant l’usine Larfage à Saint-Constant, le 19 août. L’entreprise est l’une des 89 qui possèdent une attestation d’assainissement du gouvernement permettant de polluer au-delà de la norme permise.

«Le parti demande la suspension immédiate des activités jusqu’à ce que l’entreprise puisse se confirmer aux normes établies», a indiqué Alex Tyrell, chef du parti, lors d’une intervention médiatique.

Il était accompagné d’Halimatou Bah, chef adjointe du parti et candidate dans la circonscription de Sanguinet, où est située l’usine. Celle qui vit à Saint-Constant depuis deux ans craint que la pollution soit néfaste pour ses enfants.

«Pas de compromis quand il est question de protection de l’environnement, a-t-elle fait savoir. C’est important pour moi de prendre position pour que mes enfants n’aient pas à respirer des émanations polluantes qui amèneraient des problèmes de santé plus tard.»

La chef adjointe suggère notamment d’augmenter les amendes en cas d’infraction environnementale.

Elle a dit ne pas avoir eu la chance de discuter avec les citoyens sur cet enjeu, mais fera du porte-à-porte dans les prochaines semaines, a-t-elle promis.

Si jamais la suspension est en vigueur, la candidate a assuré que le parti prévoira des mesures pour aider les employés touchés.

«Même que notre position est de protéger ces travailleurs, a-t-elle ajouté. Quand on voit les conséquences de ces émanations et que les employés sont toujours en contact avec ces substances, notre prise de position est en faveur d’eux.»

Réaction de Lafarge

Plus tôt cette semaine, Le Reflet a contacté la compagnie pour connaitre quels sont les rejets qu'elle envoie dans l'environnement, leur importance, depuis quand, etc. Il n'a eu qu'une laconique réponse en anglais par courriel, la porte-parole chargée des communications au Québec étant en vacances.

«Lafarge Canada s'engage à rendre ses opérations toujours plus propres et a investi plus de 13 M$ dans de nouveaux contrôles d'émissions améliorés au cours des 3 dernières années. Pour le moment, nous ne pouvons pas commenter les questions plus larges concernant les normes de rejet», avons-nous traduit.

(Avec Hélène Gingras)