VIDÉO - La Vigile verte se mobilise pour protéger un boisé à Sainte-Catherine
L’organisme environnemental La Vigile verte planche sur un projet de sauvegarde du boisé Saint-Georges, situé en bordure de l’autoroute 730 à Sainte-Catherine, aux limites de Saint-Constant. Il a interpellé la Municipalité dans le cadre d’une mobilisation pour conserver ce milieu naturel.
En janvier, la Vigile verte a présenté à Sainte-Catherine un portrait du boisé considéré comme «possiblement unique sur le territoire de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM)», partage l’organisme dans un communiqué au Reflet.
La Vigile verte soulève que le boisé possède notamment plus de 50 espèces floristiques, des arbres qui semblent âgés de 80 à 130 ans, un marais à quenouilles et des marques d’une présence historique de castors toujours visibles.
La directrice de l’organisme, Gina Philie, y a également observé «une canopée de loin la plus haute de la région, un sol unique avec une végétation des plus rares pour notre domaine bioclimatique, le plus menacé au Québec, une recharge hydrique de surface et souterraine qui influencent deux bassins versants, la rivière Saint-Régis et la rivière Suzanne, en raison de la nature du sol et que c'est le point géographique le plus élevé».
L’organisme considère qu’il est primordial de préserver ses services écologiques et le décrit comme un «joyau du paysage régional».
Collaboration
La Vigile verte et la Ville de Sainte-Catherine discutent depuis 2022 au sujet du boisé.
Marina Badani, conseillère en communications à la Municipalité, confirme le dépôt d’une pétition de 350 signataires pour la conservation de l’endroit, en mars 2022.
«La Ville a par la suite invité la Vigile à participer à la consultation publique pour l’élaboration du nouveau plan directeur des parcs et espaces verts, persuadés que l’organisme aurait des réflexions intéressantes à nous partager», relate-t-elle.
Sainte-Catherine finalise présentement le plan directeur des parcs et espaces verts.
«La préservation des milieux humides et des espaces naturels, comme le boisé Saint-Georges, fait partie des orientations stratégiques du plan, bien qu’aucune action spécifique ne soit prévue pour cet espace pour le moment», ajoute-t-elle.
Mme Philie fait savoir que «les échanges sont sincères et le canal de communication sur ce sujet est ouvert et transparent avec les administrateurs et les élus de la Ville de Sainte-Catherine», détaille-t-elle en disant apprécier ce fait.
Selon elle, il y a de l’espoir en termes de législation. Comme le boisé fait partie d’un secteur assujetti au Plan d’implémentation et d’intégration architecturale (PIIA), tout projet ou modification doit passer devant un comité consultatif d’urbanisme (CCU), qui peut refuser.
«Cette mesure peut aider à gagner du temps s'il y a une volonté politique et collective de le conserver en attendant les outils qui faciliteront cette option», souligne Mme Philie.
Privé
Le boisé Saint-Georges est un terrain privé, affirme Sainte-Catherine. La Vigile verte confirme être au courant.
«Les propriétaires ont fait divers forages et autres études, mais il nous a été indiqué qu'aucun projet n'est présentement étudié. Cependant, cette situation ne va peut-être pas durer, et c'est pour cela que travailler pour obtenir un statut de conservation est souhaitable», soutient Mme Philie qui mentionne également une rumeur voulant qu’une école y était projeté à un certain moment.