VIDÉO - La Société d’histoire de La Prairie-de-la-Magdeleine souligne ses 50 ans dans une exposition
Afin de souligner ses 50 ans, la Société d’histoire de La Prairie-de-la-Magdeleine (SHLM) replonge dans le passé pour faire découvrir aux citoyens les premiers pas de sa création.
La directrice générale et archiviste Caroline Laberge a présenté au Reflet cette exposition spéciale, qui retrace les moments marquants de l’organisme.
Au début des années 70, l’état de dégradation des habitations et des infrastructures du quartier du Vieux-La Prairie était critique, selon Mme Laberge. Plusieurs habitants avaient quitté l'arrondissement pour d’autres municipalités.
«Le promoteur immobilier Projet GULF voulait développer un secteur résidentiel dans le quartier, raconte-t-elle. Certains citoyens se sont opposés, puisqu’ils voulaient préserver leur patrimoine.»
L'exposition du 50e de la SHLM. (Photo: Le Reflet - Guillaume Gervais)
Ce regroupement est devenu la SHLM, à l’automne 1972. Ce dernier est allé à la rencontre d’élus municipaux et provinciaux pour présenter une valorisation du quartier et prouver que c’était un lieu «fort en histoire», ajoute-t-elle.
Les parties en sont venues à une entente pour le préserver et c’est ainsi que l’arrondissement du Vieux-La Prairie est devenu le 2e lieu à être intégré au Patrimoine du Québec en 1975, après l’arrondissement du Vieux-Québec.
À travers l’exposition, les visiteurs retracent les étapes importantes qui ont mené à la création de la SHLM. Une série de bannières aborde la fondation de la société et les démarches pour la sauvegarde du Vieux-La Prairie. L’organisme explique également son mandat d’acquisition et d’organisation de documentation ainsi que celui de diffusion et de valorisation de l’histoire de la seigneurie de La Prairie. De plus, l’exposition explore le Vieux Marché et raconte l’importance de l’appui de ses bénévoles.
La Seigneurie de La Prairie-de-la-Magdeleine. (Photo: Le Reflet - Guillaume Gervais)
Les villes d'aujourd'hui. (Photo: gracieuseté)
Parmi les autres artefacts exposés dans le petit bâtiment situé dans le Vieux-La Prairie, on y trouve les différents éléments qui ont marqué l’histoire de la ville, notamment un des pieux qui formaient la palissade du Fort du village entre 1685 et 1687. Un boulet de canon provenant du site des casernes de pompiers de 1813 est également présent. De plus, une grande carte de ce que représentait la Seigneurie de La Prairie-de-la-Magdeleine est fixée au mur. On y aperçoit les terres délimitées à l’époque et les comparer aux villes aujourd’hui.
Programmation
L’institution muséale offre plusieurs activités dans le cadre de son 50e anniversaire, financées notamment grâce à un soutien de 35 000$ de la Ville.
Le Reflet en 1975 qui couvrait l'intégration de l'arrondissement de La Prairie dans le patrimoine du Québec. (Le Reflet - Guillaume Gervais)
Entre autres, jusqu’en août, une marche à l’extérieur est offerte avec le président de l’organisme Stéphane Tremblay pour découvrir les lieux historiques de la Ville dans le petit quartier, comme l’Église La Nativité de la Sainte-Vierge.
Les visiteurs peuvent également visionner une animation virtuelle sur «les divers tronçons encore visibles du premier chemin de fer au Canada de 1836».
Pour ceux qui veulent partir à l’aventure, deux rallyes peuvent être complétés à l’aide de leur téléphone intelligent. Le premier retrace les incendies majeurs du village sur un parcours de 1 km, alors que le second fait découvrir le Vieux-La Prairie en expliquant son histoire qui le relie au fleuve Saint-Laurent.
«Nous les avons introduits l’année passée, dit Mme Laberge. Les participants devront trouver les indices parmi les endroits clés du quartier du Vieux-La Prairie.»
Pour participer, il faut télécharger l’application Actionbound et scanner le code QR pour accéder au jeu.
Les deux rallyes sont gratuits spécialement pour le 50e anniversaire et débutent dans le stationnement du 114, rue Saint-Georges, à l’intersection de la rue Sainte-Marie.
Origine du nom
Avant l’arrivée des Français, l'emplacement de la ville de La Prairie portait le nom autochtone "Kentaké" selon Mme Laberge. Le mot qui signifie «à la prairie» fait référence à l'endroit qui était déjà connu comme plaine ou prairie, facilitant le passage et le portage.
«Beaucoup de personnes sont surprises en venant nous voir, puisqu’elles ne savaient même pas que nous existions. C’est autant le cas des citoyens d’ailleurs que des Laprairiens.»
-Caroline Laberge, archiviste
Une maison qui est presque restée telle quelle sur la rue Saint-Ignace. (Photo: Le Reflet - Guillaume Gervais)