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COVID-19

La vaccination sera obligatoire pour le personnel de la santé

le mardi 17 août 2021
Modifié à 16 h 18 min le 17 août 2021
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

François Legault (Photo: Facebook)

En regard du variant Delta, le gouvernement rendra obligatoire la vaccination pour le personnel de la santé en contact plus de 15 minutes avec des patients, ce qui inclut notamment le personnel infirmier et les médecins. Une commission parlementaire permettra de discuter des modalités.

Cette obligation, qui est une recommandation de la Santé publique, touchera tant le personnel du réseau public que celui du réseau privé, comme les résidences pour aînés et ressources intermédiaires. Cette mesure toucherait aussi le personnel responsable de l’entretien dans les chambres d’hôpital et de résidences, les ambulanciers, etc.

L’objectif du ministre de la Santé et des Services sociaux Christian Dubé est qu’une première dose soit obligatoire dès le 1er septembre, puis une deuxième à partir du 1er octobre. 

Ces échéanciers permettraient à ceux qui n’ont pas encore été vaccinés de prendre un rendez-vous pour une première dose, ou devancer celui pour la deuxième dose. À l’heure actuelle, 91% du personnel de la santé dans le réseau public est vacciné.

«On veut s’assurer que personne ne transmette la maladie aux patients, et qu’ils ne se la transmettent pas entre eux, car nous avons besoin d’eux (dans le réseau). On doit prendre les mesures pour éviter les impacts de cette transmission», a évoqué le directeur national de la Santé publique Horacio Arruda, en point de presse ce mardi.

Les partis de l’opposition avaient déjà été mis au fait de cette intention du gouvernement et pourront en débattre lors d’une commission parlementaire, que le premier ministre souhaite tenir au cours de la semaine prochaine.

François Legault a reconnu qu’il s’agit d’une décision «qui n’est pas facile», puisqu’elle touche l’intégrité physique des personnes et implique le droit du travail.

Les conséquences d’un refus d’un employé de recevoir le vaccin fait d’ailleurs parti du lot de modalités qui seront débattues en commission. 

«Ceux qui refusent d’être vaccinés, ils ne pourront pas travailler. Seront-ils payés?  Payés en partie? On doit regarder et en discuter», a mentionné M. Legault.

«Blitz de vaccination»
Cette mesure s’inscrit dans la volonté du gouvernement d’effectuer un «blitz de vaccination», tout particulièrement avant que ne débute la rentrée scolaire dans deux semaines. 

Étant donné la hausse de contacts que représentent la rentrée des classes, les experts de la Santé publique sont unanimes quant à l’augmentation à venir du nombre de cas et d’hospitalisations.

Le tout, en regard de l’évolution du variant Delta, qui est plus contagieux.

«La quatrième vague est là, elle est forte, le variant est hyper contagieux et il y a un risque réel», a évoqué le premier ministre, qui a interrompu sa tournée des régions pour tenir ce point de presse.

Il relève que le nombre de cas est passé de 50 à 400 en quelques semaines et que l’on compte environ 80 hospitalisations dans la province. 

«Les chiffres sont très clairs, la Santé publique aussi. Les personnes qui ne sont pas vaccinées, c’est la majorité des gens qui se retrouvent avec le virus, et à l’hôpital.»

En date d’hier, 85% des Québécois avaient reçu une première dose.

Le gouvernement invite à nouveau les Québécois à aller se faire vacciner, pour eux-mêmes, pour leurs proches, et pour épargner le réseau de la santé.

Masques dans les cégeps… et écoles primaires?

Par ailleurs, le masque sera obligatoire dans les classes des cégeps et des universités. Il avait déjà été annoncé que le masque devait être porté dans les aires communes.

La Santé publique fera dans les jours à venir sa recommandation quant au port du masque dans les classes du primaire et du secondaire. Contrairement aux cégeps et campus universitaires, cette recommandation pourrait varier d’une région à l’autre.

«Si la Santé publique fait la recommandation de porter le masque dans les classes et services de garde, on va le faire», n’hésite pas à dire M. Legault.