Une nouvelle ressource pour l’accueil des immigrants dans le Roussillon

L’organisme Alliance carrière travail (ACT) a présenté le 28 avril le Service d’Accueil et de Formation en Immigration du Roussillon (SAFIR), une nouvelle offre de services qui permettront d’aider et d’accompagner les nouveaux immigrants récemment installés dans les MRC de Roussillon et Jardins-de-Napierville.

Avec ce nouveau programme, l’ACT espère ainsi favoriser le développement socioprofessionnel des citoyens de la région issus de l’immigration en facilitant leur intégration sur le marché du travail et en milieu scolaire.

« Lorsque j’ai immigré au Québec il y a 10 ans, en provenance de la République Démocratique du Congo, j’aurais tellement aimé tomber sur ce genre de service d’accompagnement. C’est certain que j’aurais fait les choses différemment », a confié Gisèle Kayembe-Fontaine, porte-parole du SAFIR et propriétaire de l’épicerie exotique Fontaine d'Afrique et des Antilles à Châteauguay.

Selon elle, les nouveaux immigrants n’ont pas nécessairement les bonnes informations ni l’accès aux ressources qui faciliteraient leur installation et ce, malgré toute la volonté qu’ils peuvent avoir lorsqu’ils débarquent au Québec.

Une demande grandissante

Sébastien Carignan, président du conseil d’administration de l’ACT, explique que le projet SAFIR répond à la nouvelle réalité des MRC de Roussillon et Jardins-de-Napierville.

« Déjà en 2016, c’était 11% de la population de Roussillon qui était immigrante, soit environ 20 000 personnes. Cela représente une hausse de 42% de la population immigrante depuis les cinq dernières années », explique-t-il.

Même son de cloche du côté de la directrice générale de l’ACT. « L’an dernier, on a reçu 2700 personnes qui étaient à la recherche d’un emploi et parmi eux, 50 % étaient des immigrants de première génération », indique Élise Tessier.

De l’aide à profusion

Le Service d’Accueil et de Formation en Immigration du Roussillon va donc offrir des services et des démarches personnalisées en plusieurs langues afin que cela ne devienne pas une barrière pour les gens ayant besoin d’aide. Le français, l’anglais, l’espagnol, l’ukrainien ou encore, le roumain seront proposés à la clientèle.

« On fait un accompagnement à l’installation, on s’occupe de tout ce qui a rapport avec le logement, la santé, le transport et le service scolaire. On propose aussi une aide technique pour remplir les formulaires administratifs qui peuvent souvent représenter un véritable casse-tête », admet Mme Kayembe-Fontaine.

Le SAFIR propose entre autres des formations de groupe et des ateliers de partage de cultures qui permettent aux nouveaux arrivants de briser l’isolement et de créer des liens avec leur communauté d’accueil. Des services d’information et de préparation d’entrevue et d’embauche sont aussi disponibles pour ceux et celles qui sont à la recherche d’un emploi.

L’exemple ukrainien

En ce moment même, les services du SAFIR sont mis à l’épreuve avec l’arrivée de citoyens ukrainiens fuyant la guerre en Europe. « Nous pilotons aussi un comité d’accueil Ukraine pour le Grand Châteauguay et jusqu’à maintenant, nous avons accueilli 27 ressortissants ukrainiens et nous les avons soutenus dans leur démarche pour trouver un logement, de la nourriture, des meubles et pour s’y retrouver avec la paperasse administrative », a mentionné la porte-parole.

Les gens intéressés par cette nouvelle initiative locale sont invités à prendre rendez-vous avec un conseiller en immigration sur le site internet du SAFIR.