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Une densité inévitable

Il y a 5 heures
Modifié à 10 h 19 min le 20 décembre 2024
Par Michel Hersir

mhersir@gravitemedia.com

La grand majorité des mises en chantier résidentielles dans le grand Montréal, incluant la Rive-Sud, concerne des immeubles de plusieurs logements. (Photo: Le Courrier du Sud ‒ Archives)

La densification n’est plus un nouveau phénomène, même sur la Rive-Sud. Il s’agit maintenant d’un incontournable pour le développement des villes. Et avec le nouveau Plan métropolitain d’aménagement et de développement (PMAD) bientôt adopté, la densification ne va que s'accentuer.

Les cibles de densité étaient déjà existantes dans le premier PMAD, en 2011. Cette fois-ci, elles sont plus nombreuses, à plus d’endroits, et partout sur le territoire.

On veut optimiser l’espace, explique Laurence Pelletier, qui coordonne l’équipe de projet de la refonte du document pour la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM).

«Un des objectifs du PMAD, c’est de ne pas empiéter dans la zone agricole. Donc, en ayant cette limite ferme de territoire, on vient concentrer le développement. Et ça permet de répondre à un besoin de logements. On vit avec une crise du logement, on a du rattrapage à faire, mais on a aussi des besoins pour accueillir la démographie prévue dans les prochaines années», explique-t-elle.

Les villes dans ce mouvement

Ce discours, il n’est pas unique à la CMM. Plusieurs acteurs sur le territoire, comme le maire de Varennes et président de l’Union des municipalités du Québec, Martin Damphousse, le réitère. «Les villes comme Varennes se sont développées par l’agricole et il faut stopper ça. On est d’accord avec ça, mais ce que ça amène, c’est la densification», mentionne-t-il.

Les terrains se font d’ailleurs de plus en plus rares. Nombreuses sont les villes à l’image de Varennes, qui ne disposent plus de nouveaux terrains à développer.

«On ne peut pas construire dans les nuages», image pour sa part Miguel Lemieux, maire de Salaberry-de-Valleyfield, une ville hors de la CMM, mais dont la densification est pleinement assumée depuis quelques années.

Rien de nouveau

Ces constats ne devraient surprendre personne. Selon les chiffres de la CMM, en 2002, 50,3% des nouvelles constructions résidentielles dans le grand Montréal étaient des maisons individuelles. En 2023, le pourcentage était de 5,3%.

À l’opposé, les constructions de types «appartements», ont bondi de 41,5% à 91% pour la même période.

Les chiffres sont un peu plus bas pour l’agglomération de Longueuil (81,2%) et la couronne Sud (77,8%), mais la tendance est tout de même à la hausse pour ces deux régions.

Les nouvelles constructions ne se font plus à l’horizontale, mais plutôt à la verticale. Et ce, depuis déjà un bon moment.

C’est ainsi que l’on voit des constructions en hauteur à Longueuil, Brossard, mais aussi Sainte-Julie, La Prairie, Châteauguay, et autres villes de banlieue où le bungalow était autrefois roi. Une réalité à laquelle on doit s’habituer, parce qu’elle ne fera que s’accentuer.