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Un syndicat se forme à l’Hôpital vétérinaire du Roussillon

le vendredi 08 novembre 2024
Modifié à 13 h 18 min le 08 novembre 2024
Par Guillaume Gervais

ggervais@gravitemedia.com

Selon un sondage Léger, 52% des ménages au Québec hébergeait un chat ou un chien en 2021. (Photo tirée de Google Maps)

Les travailleuses de l’Hôpital vétérinaire du Roussillon ont décidé de se syndiquer à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) afin d’améliorer leurs conditions de travail, de garantir des protections accrues et de promouvoir un environnement de travail plus équitable pour l’ensemble du personnel.

Le nouveau syndicat déplore que le climat de travail actuel demeure tendu notamment en raison «du refus de la direction de pourvoir les postes laissés vacants par le départ des travailleuses depuis un an». Cette situation entraîne des impacts sur la clientèle alors que les heures d’ouverture ont été réduites et plusieurs services ne sont plus offerts. Ils ont obtenu leur accréditation syndicale en juillet.

«La décision de nous syndiquer découle notamment de la nécessité de garantir une meilleure répartition des horaires et de la charge de travail, explique Roxanne Tremblay, secrétaire générale du syndicat par voie de communiqué. Nous souhaitons également obtenir des salaires compétitifs. Enfin, nous sommes convaincues que la collaboration avec la direction permettra de bâtir un avenir plus juste pour tous les membres de l’équipe.» 

Marie-Ève DesGagnés, présidente du syndicat, salue l’ouverture de la partie patronale, mais estime «qu’il y a place à amélioration». Les employées syndiquées comportent cinq techniciennes, une aide-technicienne et cinq réceptionnistes. À noter que les cinq vétérinaires du centre n’en font pas partie.

«Il y a un manque de personnel et les remplacements ne sont pas autorisés, plaide-t-elle en entrevue avec Le Reflet. L’équipe de soutien qui reste en place doit s’occuper de toutes les tâches qui seraient normalement accomplies par plusieurs personnes. Dans un monde idéal, on voudrait une technicienne par vétérinaire à chaque quart de travail.»

Mme DesGagnés ne veut pas que la confiance de la clientèle s’effrite envers le personnel.

«C’est principalement pour nos clients et patients que l’on fait ça, assure la présidente. Avec le manque de main-d’œuvre, on ne peut pas prendre notre temps pour bien expliquer aux clients et tout est fait plus rapidement.»

Elle note que des employés du Centre vétérinaire Rive-Sud, à Brossard, se sont syndiqués il y a quelques années et que «tout se passe bien», selon Mme DesGagnés.

Le syndicat prévoit se prononcer sur les propositions à inclure dans une éventuelle convention collective.

«Notre motivation, on la puise dans notre engagement envers les animaux et la clientèle, indique Gabrielle Dagenais, trésorière du syndicat. Nous sommes convaincues que cette démarche collective renforcera la qualité des soins prodigués en permettant au personnel de travailler dans de meilleures conditions.»

Le Reflet a tenté de joindre la partie patronale de l’Hôpital vétérinaire du Roussillon, mais n’a pas eu de retour.