Actualités
Culture

Un Delsonnien prête sa plume à une bonne cause

le mercredi 02 novembre 2022
Modifié à 9 h 08 min le 12 mai 2023
Par Vicky Girard

vgirard@gravitemedia.com

La première édition du Recueil maudit à laquelle participait Alain Leclerc a rapporté plus de 13 000$ pour l’organisme Le Carrefour familial des personnes handicapées de Québec. (Photo gracieuseté)

L’auteur Alain Leclerc signe une fois de plus une nouvelle littéraire noire, cette fois-ci dans le Recueil maudit II, disponible durant le mois de novembre au profit d’un organisme sans but lucratif. Son histoire se retrouve au côté de celles de sommités comme Patrick Senécal, Yvan Godbout et Patrice Godin. 

Cette année, c’est à SOS Violence conjugale que les recettes seront remises. Cette cause est d’une grande importance pour le résident de Delson. 

«Je connais des gens qui ont vécu de la violence conjugale, que ce soit physique ou psychologique. Je l’ai moi-même expérimentée. C’est tabou avec les féminicides dans l’actualité. Ça me fait réfléchir et ces organismes n’ont jamais assez de moyens», souligne-t-il. 

Le regroupement d’auteurs compte sur un succès similaire ou plus grand que pour le premier livre. 

«Il y a certainement eu une effervescence. Au Québec, c’est ce qu’on appelle un best-seller, puisque plus de 5 000 copies ont été vendues», partage l’auteur de 54 ans. 

Cela a donné de la confiance à l’équipe pour remettre l’expérience. La collaboration avec le groupe Facebook regroupant plus de 26 000 membres «Les lecteurs de romans Noir/Horreur/Policier» a également permis la publicisation du projet afin qu’il prenne de l’ampleur. Un total de 63 histoires ont été écrites par 53 auteurs.  

«Écrire une nouvelle est un sprint, tandis que c’est un marathon pour un roman.»
-Alain Leclerc

Structuration 

Pour cette deuxième mouture du recueil, plusieurs éléments ont été peaufinés. 

De gros noms se sont également ajoutés, dont Steve Laflamme et Patrick Senécal, grâce aux contacts développés par l’instigateur du projet Dave Turcotte Lafond. 

«Un auteur comme Patrick Senécal apporte beaucoup de crédibilité, puis une structure. À sa demande, nous avons une correctrice et des contrats ont été signés officiellement», explique M. Leclerc. 

Celui-ci reconnaît que c’est motivant de voir son nom listé avec ceux d’écrivains reconnus. 

«Surtout que pour moi, qui écrivais quand j’étais plus jeune et qui a arrêté à cause de la vie, refaire mes gammes ainsi est une belle expérience qui me permet de les côtoyer pour comprendre certaines mécaniques», détaille-t-il. 

Pour sa nouvelle, M. Leclerc s’est inspiré de La légende de Faust, l’histoire d’une personne qui vend son âme au diable pour être connue.  
«C’est un jeune auteur qui veut avoir du succès et signe un contrat de 24 mois pour vivre ce rêve. C’est dans l’ère du temps des gens qui veulent être des vedettes. Je me suis amusé avec le thème de la célébrité à tout prix», décrit l’auteur. 

Les nouvelles devaient évidemment n’inclure aucune violence envers les femmes, étant donné l’organisme pour lequel elles étaient écrites, puis étaient limitées à 4 000 mots. Ce cadre n’a pas donné trop de fil à retordre à M. Leclerc, confie-t-il. 

Roman en construction 

Alain Leclerc travaille actuellement sur l’écriture d’un livre de genre thriller. Il en a commencé plusieurs, sans les achever.

«Éviter les sentiers battus, ce n’est pas simple. J’ai déjà une bonne idée de ce que je vais rédiger et ça porte sur un coup de gueule personnel», dit l’auteur qui ne vit pas de sa plume et donc, écrit dans ses temps libres.