Un chien attaqué par un autre à La Prairie se remet de ses blessures

Un chien en a attaqué un autre à La Prairie le 13 août, laissant ce dernier avec de multiples blessures. Traumatisées depuis cet événement, la propriétaire du commerce et la mère du maître en appellent à la prudence pour éviter un autre incident comme celui qui a failli coûter la vie à la petite chienne Zoé. 

«Le chien n’était pas en laisse et il a sauté sur la chienne. Qui promène son chien sans laisse sur le boul. Taschereau?»

L’activité familiale extérieure d’un salon de barbier à La Prairie a tourné au cauchemar. Moins deux semaines après l’agression, Nicole Deneault questionne toujours les circonstances ayant mené à l’attaque d’un animal sur le Maltzu – croisement entre un bichon maltais et un shih tzu – de son fils.

Ce dernier parcourt tous les jours le même petit quadrilatère avec sa chienne âgée de 3 ans, puisque sa condition physique ne lui permet pas de réaliser une plus grande distance, explique-t-elle. Ce samedi-là, sa route a croisé celle d’un chien plus massif que le sien qui n’était pas attaché.

«Il l’a aussitôt mordue. La petite chienne est devenue sa marionnette. Il y avait du sang partout. C’était l’horreur», relate Mme Brousseau, propriétaire du salon, témoin de l’événement.  

Celle-ci raconte avoir plaqué le chien agresseur au sol, puis protégé l’homme qui tentait de défaire sa chienne de sa gueule. Elle a appliqué de la glace sur les plaies de Zoé avant de se diriger vers l’urgence vétérinaire avec l’animal.  

Ce dernier y est resté trois nuits pour soigner ses blessures, notamment des côtes brisées et un poumon endommagé. Un drain pour éliminer le pus a été nécessaire.

«Les coûts sont élevés, confie Mme Deneault, qui les évalue à plus de 4 000$. Pour mon fils, Zoé est toute sa vie, surtout depuis qu’il est malade.»

Mme Brousseau a lancé une campagne de financement GoFundMe pour couvrir les frais de vétérinaire. En date du 25 août, un montant de 685$ avait été amassé.

«Stéphanie a été d’une générosité sans bornes. On lui doit beaucoup», confie Mme Deneault, qui parle au nom de son fils.

Sensibilisation

Si les deux femmes rapportent cet incident au public, ce n’est pas dans un dessein financier, précisent-elles au Journal. Elles souhaitent d’abord conscientiser les maîtres aux risques de promener leur chien sans laisse, affirment-elles.

«Ils devraient agir de façon plus avertie et être conscients du danger de leur chien», estime Mme Deneault. 

«La laisse est essentielle, enchaîne Mme Brousseau. Ça aurait pu être un enfant!»

Police

La propriétaire du salon indique que les témoins de l’incident ont appelé les policiers et qu’ils ont effectué des dépositions sur place. Le Reflet attend une confirmation de la Régie intermunicipale de police Roussillon à ce sujet. 

«Tout le monde était sous le choc. C’était épouvantable.» -Stéphanie Brousseau

Règlement

Au Québec, la Loi provinciale visant à favoriser la protection des personnes par la mise en place d’un encadrement concernant les chiens est en vigueur. Elle stipule que «lorsqu’il existe des motifs raisonnables de croire qu’un chien constitue un risque pour la santé ou la sécurité publique, une municipalité locale peut exiger que son propriétaire ou gardien le soumette à l’examen d’un médecin vétérinaire qu’elle choisit afin que son état et sa dangerosité soient évalués». Selon l’analyse, il est possible que l’animal soit inscrit sur une liste de chiens potentiellement dangereux ou même euthanasié. Par ailleurs, la Ville de La Prairie interdit les chiens de race pitbull et ses croisements sur son territoire depuis 2002.

(Photo gracieuseté)