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Un besoin vital de visibilité pour les commerçants locaux

Il y a 13 heures
Modifié à 8 h 26 min le 04 décembre 2024
Par Yanick Michaud

ymichaud@gravitemedia.com

Les entrepreneurs des PME ont constamment la main dans les poches afin de faire face au coût de la vie qui ne cesse de grimper.

«Ça coûte cher, la procédure est lourde, l’inflation coûte cher et les restaurateurs jonglent avec ça. Il y a des frais fixes importants, le coût des loyers explose. À chaque fin de mois chez les PME, il y a cette réalité», lance Geneviève Boisvert, qui a fermé, à contrecœur, son Cascara Station à Delson, le 31 octobre.

Le projet a duré près de cinq ans, mais l’entrepreneure a gardé son commerce qui combinait espace de travail partagé de type "coworking" et un café de spécialité au même endroit pendant environ un an et demi.

«Ç’a été formidable, je connaissais mes clients, mes producteurs, mes fournisseurs. Avant d’ouvrir, nous avions fait des analyses de marché et nous étions certains. Mais tous les prix ont explosé. Les gens peinent à payer leurs condos, ils hésitent à se payer un café plusieurs fois par semaine», croit-elle.

Les gros joueurs frappent fort

Les multinationales souffrent moins.

«En plus, les gens consomment autrement. C’est facile de rester chez soi, dans la chaleur de sa demeure et de commander de la nourriture, des meubles, du détergent à lessive. Plus besoin de sortir de chez soi. Ça devient difficile pour des petits entrepreneurs, qui ont à cœur le service à la clientèle, de réagir», estime Geneviève Boisvert.

D’ailleurs, le préfet de la MRC du Roussillon, Christian Ouellette, croit également que les petits commerces, les PME, sont la fondation de l’économie locale.

«Nous n’avons plus de Centre local de développement depuis 2015, mais nous travaillons quand même sur le développement économique qui doit reprendre après une pandémie qui a fait mal. On peut sortir, se promener, les voir, les encourager et surtout faire du bouche à oreille, de la publicité. Un endroit comme le Cascara, c’est le type de commerce que nous voulons», estime le maire de Delson, qui a fait un plaidoyer à ce sujet à titre de préfet lors du plus récent Gala de la Chambre de commerce.

Encore plus de visibilité

Pour découvrir ces commerces il faut toutefois se donner la peine. «Sortir, aller à leur rencontre, faire du maillage, de la publicité dans un journal comme Le Reflet, ces commerces ont besoin de visibilité. On va se tenir informés des développements, mais une chose est certaine, nous serons là pour aider. Oui, les habitudes des gens changent, mais nous devons conserver cette visibilité dont ont besoin ces commerces», conclut M. Ouellette.