Terrains de loisirs : Saint-Constant veut renégocier avec le Centre de services scolaires

En prévision de l’agrandissement de l’école secondaire Jacques-Leber à Saint-Constant, la Ville et le Centre de services scolaire des Grandes-Seigneuries (CSSGDS) ont signé une entente en 2022 afin de construire de nouvelles installations de loisirs. Or, les coûts projetés ont explosé entretemps et Saint-Constant veut maintenant renégocier.

Selon les détails partagés par le conseil municipal le 17 janvier, le terrain de soccer synthétique et les quatre terrains de tennis au parc Leblanc ne seront plus accessibles lorsque le chantier de l'agrandissement se mettra en branle. Dans ce contexte, la Ville de Saint-Constant et le CSSDGS se sont entendus pour que deux nouveaux terrains de soccer, quatre nouveaux terrains de tennis et un bâtiment de services soient construits avant pour desservir la population.

L’entente en vigueur prévoit que le Centre de services scolaire versera 5,9 M$ à la Municipalité qui verra à l’exécution des travaux. Néanmoins, une nouvelle estimation réalisée par Saint-Constant informe que les coûts se chiffreraient plutôt à 12,2 M$.

Par exemple, le chalet qui devrait comprendre trois vestiaires, un local pour le Club de soccer Roussillon, des salles électriques et mécaniques, un entrepôt et des toilettes pour tous a vu sa facture augmenter de 1,7 M$.

«Dans pareille conjoncture, il est impossible pour la Ville de prendre en charge pareil écart […] durant la période de chantier de la nouvelle école qui privera l'ensemble des usagers de notre ville et des villes voisines de deux des plus importantes infrastructures sportives de notre municipalité», soutient la résolution adoptée par les élus.

«Ce qu’on demande au CSSDGS, c’est de réactualiser le montant parce qu’on est vraiment ailleurs. On parle de coûts très importants», ajoute le maire Jean-Claude Boyer en entrevue avec Le Reflet. Le Journal a contacté le Centre de services scolaire à ce sujet et ce dernier a dit être «toujours en discussion avec la Ville». 

1 200 joueurs à relocaliser

M. Boyer convient que les besoins en écoles sont importants dans la région.

«C’est naturel d’agrandir l’école Jacques-Leber, mais ça occasionne des pertes d’usage. Ce sont plus de 1 200 jeunes qui jouent au soccer sur le terrain synthétique, fait savoir le maire. Il faut pouvoir les relocaliser.»

L’administration fait valoir qu’elle a déjà changé les plans initiaux pour économiser, notamment en retirant le panneau indicateur et le logo de Saint-Constant sur les terrains, puis en modifiant des normes de drainage, puisque le projet n’est pas assujetti à un règlement environnemental. La facture demeure trop toutefois trop élevée pour la Municipalité.

Le maire affirme qu’il sera fixé sur le coût final d’une partie du chantier lorsque l’appel d’offres lancé pour la construction des terrains de soccer et du chalet prendra fin le 16 février. Le contrat comprend également l’aménagement d’un skatepark, d’une piste de «pumptrack» et de terrains de basketball.

Surface préservée

Quant au terrain synthétique adjacent à l’école, inauguré en 2018, le maire précise qu’il pourra être réutilisé lorsque les travaux seront terminés.   

«La surface sera probablement enlevée pour ne pas être abimée durant le chantier», explique-t-il.

Qu’adviendra-t-il si le Centre de services scolaire refuse de rouvrir l’entente?

«Il est trop tôt pour se prononcer, répond M. Boyer. Il a reçu la résolution et nous attendons une réponse.»