Site de l’ancienne briqueterie : La Prairie se lance dans une bataille judiciaire
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Le site de Briques Meridian, d’une superficie de 12,5 millions pi2, a été vendu à Luc Poirier en 2019 pour 23 M$. (Photo gracieuseté)
La Ville de La Prairie accuse Acti-Cité, propriétaire du terrain de l’ancienne briqueterie Briques Meridian, de ne pas respecter une entente intervenue en 2020 et entend utiliser «tout recours judiciaire approprié».
La Ville affirme que l’entente prévoyait qu’Acti-Cité, qui appartient au promoteur Luc Poirier, lui verserait des redevances pour les sols transitant sur ses routes afin de financer la réfection de la chaussée endommagée par le passage des camions. Elle soutient qu’elle n’a pas obtenu les données nécessaires au calcul des redevances «malgré des demandes répétées».
Après avoir envoyé une mise en demeure à l’entreprise en décembre 2024, la Ville a fait appel au cabinet DHC Avocats afin de poursuivre ses démarches.
«La Ville de La Prairie fera le nécessaire pour recevoir les sommes dues, a indiqué le maire Frédéric Galantai par voie de communiqué. Ce n’est pas aux citoyens et aux citoyennes de payer pour la réfection d’infrastructures routières endommagées par les camions qui se rendent et quittent le site d’Acti-Cité qui circulent sur notre territoire. Les membres du conseil et moi-même avons le mandat de représenter la population et d’agir dans son meilleur intérêt. Nous avons ainsi le devoir de faire respecter les clauses de l’entente avec Acti-Cité, et ce, au nom de l’équité et du respect envers notre population. La limite de notre patience est atteinte ».
Invité à commenter, Luc Poirier n’est pas du même avis.
«Le fondement même de l’entente était d’enlever le Règlement de contrôle intérimaire (RCI) rapidement après la signature, ce que la Ville n’a pas fait, a-t-il répondu par courriel. Ils ont renié l’entente unilatéralement à ce moment, donc l’entente ne tient plus.»
Il n’a pas souhaité commenter davantage.
En octobre 2017, la Ville de La Prairie avait demandé à la MRC de Roussillon d’adopter un RCI «sur tout nouvel usage ou activité sur le site de la briqueterie» après la fermeture de l’usine de production de Briques Meridian en août. La Ville désirait se donner un temps de réflexion pour bien planifier l’usage futur du secteur.
En 2020, elle avait conclut une entente avec Acti-Cité sur le nettoyage, l’entretien et le financement des infrastructures routières utilisées par les camions procédant au remblayage de la carrière. L’entente prévoyait des conditions strictes sur les horaires permis pour le camionnage, des mesures de gestion des nuisances, ainsi que des suivis des plaintes.
En contrepartie, la Ville s’engageait à demander à la MRC de retirer le RCI visant l’interdiction de remblaiement.