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Sept questions à l’auteur Benoit Dutrizac sur son livre pour enfants
le samedi 30 septembre 2017
Modifié à 9 h 51 min le 30 septembre 2017

L’animateur Benoit Dutrizac a repris la plume pour signer son 2e livre pour enfants Meuh c’est à qui ces grosses fesses-là ? Le résident de Candiac présente son dernier ouvrage qui s’inscrit dans la même série que Meuh où est Gertrude ? paru en 2014. Le lancement aura lieu le dimanche 8 octobre à 10h30 au Café littéraire Chez l’éditeur, au 7240, rue Saint-Hubert à Montréal.
1. Croyez-vous que le public sera étonné d’apprendre que vous avez écrit un livre jeunesse ?
«Oui, probablement, si on croit me connaître en se basant sur ma réputation. J'ai tellement traité souvent de sujets familiaux lorsque j'étais à la radio ou encore aujourd'hui à la télé. Ma motivation est facile à comprendre. La famille est le cœur de la société. Ce ne sont sûrement pas les clubs privés et les tinamis du pouvoir qui se préoccupent du bien commun. Et si on peut amener les enfants à lire, on les amène à être en mesure d'apprendre. Et ça, monsieur le ministre de l'Éducation qui a aboli les postes de bibliothécaires dans les écoles, c'est miser sur l'avenir.»
2. Est-ce difficile d’écrire pour de jeunes lecteurs ?
«Oui et non. On ne parle pas ici d'un roman de 400 pages, construit en polar, avec pivots et rebondissements. Par contre, la précision des mots, la simplicité des histoires, le sans-pitié des enfants, tout ça représente un méchant défi pour un auteur. On ne peut prendre les enfants pour des gnochons. Ils sont sans-pitié parce quand ton livre est plate, ils ne se gênent pas pour te le dire.»
3. De quoi est-il question dans ce livre ?
«Il s'agit de l'histoire de l'intégration du petit nouveau dans un groupe. Pour un enfant, c'est souvent une expérience traumatisante. Mais ça peut se faire de façon rigolote. Mais c'est aussi une histoire où on utilise des expressions avec des animaux. On me dit que les jeunes ont vraiment du plaisir. Tout ça accompagné d’illustrations géniales de Bellebrute [duo d’auteurs-illustrateurs composé de Marianne Chevalier et Vincent Gagnon]!»
4. Est-ce que ce livre était un projet de longue haleine ?
«À peine 15-20 minutes! Non, c'est fascinant de construire ce genre de livres. D'abord les personnages, ensuite l'histoire, après le concept. J'écris les textes. Mes éditrices me relancent pour bonifier la patente. Finalement, Bellebrute incarne tous ces éléments en y ajoutant des clins d'œil partout dans le livre. C'est véritablement un beau travail d'équipe!»
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Benoit Dutrizac[/caption]
5. De quelle manière avez-vous travaillé avec les illustrateurs ?
«Pour les deux livres, nous nous sommes rencontrés deux fois. Ils ont tellement bien saisi l'univers de Gertrude, les références humoristiques et surtout l'espace qu'ils pouvaient occuper dans ces livres. Je relis ces histoires et j'y découvre toujours un nouveau détail. De la vraie générosité créatrice.»
6. Avez-vous d’autres projets d’écriture ?
«Non rien pantoute. J'ai écrit huit livres, deux bandes dessinées, un long métrage, une série de télé, des articles et beaucoup de questions… et quelques réponses.»
7. Est-ce que les gens connaissent davantage l’animateur polémiste que le romancier que vous êtes [ex.: votre série Kafka Kalmar»] ?
«Ça ne prend pas grand-chose au Québec pour être qualifié de polémiste. Dès qu'on veut comprendre ce qui se passe, dès qu'on dit non aux lobbys ou aux snoros de bandits, dès qu'on a un tant soit peu de principes, on devient polémiste. Je n'accepte pas l'étiquette polémiste. Je n'ai jamais provoqué la controverse pour voir mon nom dans les médias. C’est plutôt par convictions, par refus de plier l'échine devant plus puissant.»
