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VIDÉO - Saint-François-Xavier à La Prairie : un dernier au revoir à leur école

le mercredi 28 juin 2023
Modifié à 11 h 30 min le 28 juin 2023
Par Audrey Leduc-Brodeur

aleduc-brodeur@gravitemedia.com

Les œuvres créées par les élèves ont été exposées pendant une journée pour faire rayonner les couleurs de l’école. (Photo: Le Reflet – Audrey Leduc-Brodeur)

À l’image d’un athlète professionnel auquel on rend hommage, le personnel et les élèves de l’école secondaire Saint-François-Xavier à La Prairie ont «retiré» leurs chandails à l’effigie de l’établissement, le 22 juin, afin de souligner la fermeture du bâtiment dont la structure centrale est trop vulnérable pour accueillir des élèves à la prochaine rentrée.  

Pour l’occasion, des dizaines de t-shirts multicolores ont été accrochés aux arbres situés devant la façade donnant sur le boul. Taschereau, tandis que des uniformes des équipes sportives de Saint-François-Xavier ont été suspendus sur une corde à linge. Puis, en cette dernière journée au calendrier scolaire, membres du personnel et élèves ont envoyé une dose d’amour à leur école en formant des cœurs avec leurs mains en sa direction.   

(Photo: Le Reflet - Audrey Leduc-Brodeur)

«On s’en va ailleurs pour repartir sous un nouveau jour, et ce, positivement», a témoigné la technicienne en loisirs Karine Duval. Comme ses collègues, elle a appris le 5 juin que l’ensemble de l’école serait relocalisé pour plusieurs années à l’école de la Magdeleine.

Après avoir encaissé le choc de la nouvelle, le personnel a eu l’idée de tenir une cérémonie d’adieu afin de conclure cette année chambardée sur une note festive. Le professeur d’arts plastiques Guillaume Larouche a mis à contribution les élèves de première secondaire en exposant à l’extérieur leurs œuvres réalisées au cours de l’année.

(Photo: Le Reflet - Audrey Leduc-Brodeur)

«On voulait faire rayonner les couleurs de notre école avant de partir et que les gens qui circulent sur le boul. Taschereau nous voient comme des personnes uniques et colorées. Nous avons l’intention d’amener cette couleur à la Magdeleine», a affirmé l’enseignant qui y retrouvera d’anciens collègues.

Tous ont d’ailleurs exprimé le souhait d’encadrer ces créations dans leurs nouveaux bureaux.

(Photo: Le Reflet - Audrey Leduc-Brodeur)

Deux options

Le personnel ne sait pas quand il retrouvera «son SFX», comme il aime l’appeler. De nouvelles analyses de la structure ont récemment forcé la main au Centre de services scolaire des Grandes-Seigneuries (CSSDGS), a expliqué sur place Daniel Bouthillette, directeur général adjoint.

Ainsi, les élèves de première secondaire rejoindront ceux de deuxième et troisième secondaire qui avaient déménagé d’urgence à la Magdeleine en mai, après qu’une première inspection ait décelé des vulnérabilités dans la structure de l’école Saint-François-Xavier datant de 1950.

«La firme d’expertise nous a confirmé que des travaux de réfection majeurs sont nécessaires avant de pouvoir réintégrer le bâtiment», a fait savoir M. Bouthillette, également responsable de l’organisation scolaire et des ressources matérielles.

Deux options s’offrent au CSSDGS, soit la réparation de la structure et l’entretien qui s’en suit ou la démolition, puis la reconstruction complète de l’école. Le Centre de services scolaire attend l’aval du ministère de l’Éducation pour aller de l’avant avec l’une ou l’autre option. Dans tous les cas, aucun cours ne sera offert aux élèves avant au moins cinq ans, évalue M. Bouthillette.

Nouveau bâtiment

En attendant, une deuxième demande au ministère de l’Éducation est aussi à l’étude pour accommoder les nouveaux colocataires de la Magdeleine.

«Nous souhaitons construire un nouveau bâtiment temporaire annexé. Nous avons la chance que le terrain de la Magdeleine soit très vaste. C’est également l’emplacement idéal étant donné que l’école est située à La Prairie», a fait valoir M. Bouthillette.

Néanmoins, même si le ministère répondait favorablement et rapidement au CSSDGS, ce nouveau complexe ne serait pas prêt avant la prochaine rentrée scolaire.

«Des compromis de réaménagement d’espace devront donc être effectués pendant un an. Mais l’ouverture de ce bâtiment temporaire l’année suivante nous permettrait de nous rendre jusqu’à la fin du chantier de Saint-François-Xavier», a-t-il ajouté.