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Retards d’autobus : la situation ne s’améliore pas, selon les usagers

le jeudi 07 février 2019
Modifié à 15 h 44 min le 07 février 2019
Par Audrey Leduc-Brodeur

aleduc-brodeur@gravitemedia.com

Il ne se passe plus une journée sans que des départs d’autobus soient retardés ou annulés sur le réseau de transport collectif Le Richelain et Roussillon, constatent des usagers qui interpellent presque quotidiennement Le Reflet sur cette question.

«Je n’ai jamais vu de files d’attente aussi longues, autant aux terminus de Candiac que du centre-ville de Montréal, relate Danielle Rivet. J’ai été témoin d’un chauffeur qui ne savait pas comment se rendre au stationnement incitatif de Candiac.»

«J’ai dû faire des ajustements dans mon horaire et quitter la maison plus tôt pour m’assurer de ne pas arriver en retard à mon travail le matin, raconte de son côté une résidente de La Prairie qui préfère garder l’anonymat en raison de son travail. Ça fait 12 ans que je prends l’autobus et le service n’a jamais été aussi épouvantable.»  

Plusieurs raisons

Invité à commenter la situation de nouveau, exo, l’organisme qui gère le transport en commun, affirme avoir remarqué que «les horaires des lignes à destination de Montréal n’offrent pas suffisamment de battement pour que l’autobus ait le temps de revenir à son arrêt et effectuer le départ suivant à temps».

En d’autres termes, il n’est pas réaliste qu’un autobus qui part à 7h du stationnement incitatif de Candiac puisse débarquer ses passagers à Montréal 35 minutes plus tard, comme prévu à l’horaire, pour ensuite repartir vers la Rive-Sud et embarquer de nouveaux passagers à temps.  

«Cette situation est due à l’augmentation du trafic automobile, la multiplication des travaux routiers, la congestion du terminus centre-ville qui affecte l’ensemble des lignes et les conditions météorologiques difficiles, énumère Catherine Maurice, conseillère en relation avec les médias chez exo. D’ailleurs, la voie réservée sur le pont Champlain a été fermée à de nombreuses reprises depuis le début de l’année à cause des mauvaises conditions météo.»

Aucune de ces raisons ne satisfait néanmoins les usagers qui ne décolèrent pas.  

«La température n'excuse pas tout. Il y a un cruel manque de chauffeurs. En 10 ans, le service n'a jamais été aussi pourri que depuis trois semaines. Des retards allant de 15 à 30 minutes tous les jours, ce n'est pas normal», déplore Viviane Laporte sur la page Facebook du Journal.

Mieux informer

Au fait des multiples frustrations vécues par ses clients, exo souligne qu’elle a mis en place des mesures pour assurer un suivi de la situation et mieux informer la clientèle.

«Il y a maintenant des superviseurs aux terminus de La Prairie et Candiac le matin et au terminus du centre-ville de Montréal le soir pour s’assurer, dans la mesure du possible, du respect de l’horaire. Ils font le lien avec le répartiteur et informent la clientèle sur les quais, indique Mme Maurice. Il y a aussi une plus grande assiduité dans nos alertes SMS.» Recontacté au sujet des alertes après qu'une lectrice ait signalé qu'il n'y avait pas d'alertes SMS, exo a rectifié le tir en affirmant qu'il s'agissait plutôt d'alertes via Twitter. 

Comme il l’avait fait en 2018 pour dédommager les usagers du train de banlieue qui avaient subi de multiples retards, exo ne ferme pas la porte à une compensation pour les passagers des autobus, précisant qu’une réflexion à ce sujet est en cours à l’Autorité régionale de transport métropolitain.

Contraintes opérationnelles

exo informe ses usagers des retards sur ses lignes d’autobus via Twitter en donnant l’explication du délai. L’organisme utilise parfois le terme plus général de contrainte opérationnelle. Catherine Maurice, conseillère en relation avec les médias chez exo, mentionne que cette expression peut signifier plusieurs causes, dont le manque d’effectifs du fournisseur Transdev, une erreur dans le trajet ou la relève d’un chauffeur pour différentes raisons.

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