Rainette faux-grillon : deux entreprises ont enfreint le décret d’urgence à Candiac
Les entreprises Piscines Caravelle SM3 à Sainte-Catherine et Excavations G.S.R.P à La Prairie ont écopé d’une amende de 5 000$ chacune, après avoir plaidé coupable le 23 mars à un chef d’accusation pour avoir enfreint un décret d’urgence visant la protection de la rainette faux-grillon à Candiac.
Les événements remontent à mai 2021, détaille Environnement et Changement climatique Canada dans un communiqué. Des agents d’application de la loi sur la faune se sont déplacés à Candiac à la suite d’un signalement dans l’aire d’application du décret d’urgence, dont l’endroit exact n’est pas précisé.
«Sur les lieux, les agents ont constaté que la clôture qui servait à délimiter le terrain d’une résidence privée et la limite géographique du décret d’urgence avait été enlevée en partie», détaille Environnement et Changement climatique Canada.
Les entreprises ont ainsi pu circuler dans l’aire du décret afin d’atteindre le terrain d’une résidence privée et d’y installer une piscine creusée. De plus, une pelle mécanique a été utilisée dans la zone identifiée comme nécessaire au rétablissement de la rainette faux-grillon. Ce faisant, les entreprises ont endommagé le terrain avec de la machinerie lourde.
Le décret d’urgence «interdit de circuler avec un véhicule routier, un véhicule tout terrain ou de la machinerie, entre autres, ailleurs que sur la route ou les sentiers pavés», rappelle Environnement et Changement climatique Canada.
Le Reflet a contacté les deux compagnies. Elle attend un retour de Piscines Caravelle, tandis qu’Excavations G.S.R.P a affirmé ne pas vouloir commenter.
À Candiac, le décret d’urgence protège plusieurs zones, dont des parties de lots au nord-est du parc Deauville, près des bassins de rétention au sud de l’école Plein-Soleil, dans les secteurs de l’avenue Augustin, à l’est de l’intersection du boul. Montcalm et de l’autoroute 15, ainsi que sous les lignes électriques d’Hydro-Québec au sud du centre de tri Ecoservices Tria. Depuis juin 2016, le décret d’urgence s’applique sur une aire d’environ deux kilomètres carrés de terres partiellement aménagées dont une partie comprend des terres constituant le parc de conservation du marais Smitter’s.
À lire aussi: Un règlement protégera davantage la rainette faux-grillon