C’est un phénomène aussi fascinant qu’universel : les hommes et leur incapacité à trouver ce qu’ils cherchent, même si c’est posé pile devant eux.

Qu’il s’agisse du pot de moutarde dans le frigo, des clés de voiture sur la table ou du téléphone posé bien en évidence sur le comptoir, la scène est toujours la même. Ils regardent, froncent les sourcils, ouvrent un tiroir (juste pour la forme) et, au bout de quelques secondes, déclarent d’un ton désespéré : « Je trouve pas. »

À ce moment-là, une personne extérieure – souvent leur conjointe ou un proche – arrive à la rescousse.

D’un geste simple et précis, elle pointe du doigt l’objet soi-disant disparu. Et là, miracle ! Comme par magie, les clés, le pot ou le téléphone réapparaissent sous leurs yeux. La réaction ? Toujours un mélange de surprise et de mauvaise foi : « Ah ben ça, je l’avais pas vu… »

Pourtant, l’objet n’était pas caché sous une montagne de bazar ni dissimulé dans un coffre-fort secret. Non. Il était , bien visible, comme s’il faisait exprès de leur dire: « Je suis juste ici, regarde mieux ! »

Mais alors, pourquoi ? Est-ce de la fatigue ? Une méthode de recherche approximative ? Ou bien une forme d’auto-sabotage pour ne pas avoir à chercher trop longtemps ? Certains diront que c’est une cécité sélective. Ils voient tout… sauf ce qu’ils cherchent.

D’autres évoquent la fameuse « recherche passive » : ils scrutent sans vraiment s’impliquer, espérant que l’objet saute tout seul dans leurs mains.

Le pire, c’est que ce phénomène dépasse largement les murs d’une maison. Combien de fois avons-nous vu un homme tourner en rond dans un magasin en disant «Je trouve pas ce que je cherche » alors que l’objet en question est affiché en grand sur une étagère ?

Même dans les situations les plus simples, le mystère persiste.

Finalement, on pourrait presque en faire un sport. « Chercher sans trouver », une discipline qui mérite reconnaissance. Mais avouons-le, cette petite incompétence a quelque chose d’attachant. On finit par en rire, surtout quand ça se produit encore et encore.

Car au fond, c’est un classique des relations de couple ou de la vie en famille.