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VIDÉO - Célébrer le Tou Bichvat

le samedi 04 mars 2023
Modifié à 9 h 28 min le 28 février 2023
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

La dégustation de chaque fruit, respectant un certain ordre, est précédée d’une bénédiction. (Photo: Le Courrier du Sud – Ali Dostie)

Une trentaine de personnes sont réunies au Chabad Rive-Sud, en cette soirée du 5 février, pour assister aux célébrations du Nouvel an des arbres, appelé Tou Bichvat. Le Courrier du Sud fait partie des convives. 

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Au centre de la salle trône une longue table garnie de plateaux de fruits joliment décorés. Avant que tous s’installent aux tables, l’atmosphère est légère. Les gens discutent, des enfants s’amusent et le rabbin Zalman Samama sert des cocktails, derrière un bar improvisé.

Durant cette fête correspondant au début de la floraison des arbres en Israël, la tradition est de manger des fruits, car le «renouvellement de la nature s’accompagne de celui de l’homme et de bénédictions afférentes», mentionne la feuille décrivant le rituel, transmise à tous en début de soirée.

M. Samama souligne le paradoxe de profiter de cette période pour manger des fruits normalement accessibles qu’au moment des récoltes. «C’est une question de potentiel et de capacité de réalisation du potentiel. Dieu nous a mis dans certaines situations, c’est à nous de concrétiser ce potentiel», résume-t-il.

Une douzaine de fruits, dont sept d’Israël, ont été préparés. 

(Photo: Le Courrier du Sud – Ali Dostie)

La dégustation de chacun d’eux, respectant un certain ordre, est précédée d’une bénédiction. «Bénis sois-tu Dieu de l’univers qui a fait pousser les fruits de la Terre», serait la traduction française d’une des bénédictions prononcées par chacun en hébreu.

 

Pour chaque aliment, le rabbin explique sa signification. L’olive représente la sécurité car, selon la Torah, c’est le premier fruit qu’a vu Noé en sortant de l’arche. «Il réalise que tout vient de Dieu, même si ça peut être amer», soutient-il.

Suivront ensuite la datte, le raisin, l’orge, le vin, la figue, la grenade, la caroube, entre autres.

L’homme est un arbre

Sterna Samama, épouse du rabbin, demande ensuite aux invités de nommer une caractéristique de l’arbre correspondant à un trait des humains et à ce que l’on peut en apprendre. Chacun se prête à l’exercice, parfois avec un peu de gêne. 

Une femme raconte qu’enfant, elle avait planté un arbre dans la cour de son école au Maroc et qu’elle y était retournée, une décennie plus tard. «C’est très émouvant de voir l’arbre, d’être reconnaissante de l’abondance à laquelle on a accès», partage-t-elle.

Pour elle, le Tou Bichvat est une «célébration de la vie».

 (Photo: Le Courrier du Sud – Ali Dostie)

À la fin de la soirée, tous sont invités à planter une graine dans un petit pot de terre afin que, grâce à leurs bons soins… et à la bénédiction de Dieu, la pousse produise des fruits.