Prendre des selfies après 45 ans

Ah, prendre un selfie après 45 ans… c’est plus une séance de sport oculaire qu’un moment de vanité.

T’sais, à 20 ans, tu sors ton téléphone, tu cliques, t’as ta face parfaite en un seul essai.

Mais passé 45 ans? C’est une autre game. Tu tends le bras, tu trouves ton angle (ou plutôt le moins pire), tu plisses un œil, tu t'assures que le double menton reste tranquille… click. Pis là, tu veux voir le résultat.

Sauf que non. T’y vois rien.

Tu dois prendre une pause, aller chercher tes lunettes dans la cuisine, ou les remonter sur ton nez si elles étaient déjà là mais glissées jusqu’au menton. Tu rouvres ton écran, tu zooms, tu swipes… et là tu réalises que t’as pris 12 selfies accidentellement. Un avec le front coupé, un autre avec les yeux fermés, et un magnifique gros plan de ta narine gauche. La beauté naturelle.

Pis en plus, l’éclairage est toujours un peu trop honnête. C’est là que tu découvres que ton écran 4K est beaucoup trop détaillé pour ton ego. Tu commences à jouer avec les filtres : « Non, pas celui-là, on dirait que je sors d’un cercueil… ah celui-là est pas pire, j’ai l’air réveillé. » Et encore là, t’en mets trop, pis tu ressembles à une photo de profil d’un faux compte Tinder en Roumanie.

Mais malgré tout ça, tu finis par trouver LE bon selfie. Et là… t’oublies comment on le partage. Ou tu l’envoies par erreur à ton groupe de famille en pensant le mettre sur Facebook.

Bref, prendre un selfie après 45 ans, c’est pas juste une photo. C’est une aventure complète avec lunettes, gros plan et un peu d’humilité.