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Des potagers biologiques et panneaux solaires sur des toits de Candiac

le mercredi 29 novembre 2017
Modifié à 16 h 19 min le 29 novembre 2017
Par Audrey Leduc-Brodeur

aleduc-brodeur@gravitemedia.com

Les 148 maisons de ville du projet immobilier Pür Urbain Candiac seront les premières habitations au Québec à accueillir sur leur toit des jardins solaires, une combinaison de potagers urbains et de panneaux solaires. «Un projet ambitieux et mobilisateur», d’après le maire de la Ville de Candiac, Normand Dyotte.   La superficie des toits qui seront valorisés représente l’équivalent de deux terrains de football. La moitié servira à de l’agriculture urbaine, alors que l’autre permettra de produire de l’électricité. «Dans le contexte de l’étalement urbain et de la rareté des terres agricoles disponibles, le projet des jardins solaires arrive comme un vent de fraîcheur», affirme M. Dyotte. Le député fédéral de La Prairie et agriculteur, Jean-Claude Poissant, souligne qu’il est désormais nécessaire de produire des légumes différemment. «C’est avec des projets comme celui-ci que nous allons y arriver», soutient-il. Le promoteur de Pür Urbain Candiac, Jean Pessoa, espère que ses confrères qui investiront dans le développement immobilier Square Candiac, où sont situées les maisons de ville, emboîteront le pas. «Nous voulons créer une vague, dit-il. C’était notre volonté de faire quelque chose d’écologique et de durable. Avoir à la fois des potagers et des panneaux solaires est la façon la plus rentable d’y parvenir.» [caption id="attachment_35502" align="alignnone" width="521"] Les potagers seront aménagés dans des contenants en géotextile qui permet de garder de petites racines.[/caption] Des légumes frais presque à l’année Les potagers seront aménagés sur 74 toits dans des contenants en géotextile surélevés de quelques centimètres. Le système d’irrigation sera automatique et ne laissera descendre l’eau que goutte à goutte. L’initiative est de l’entreprise La shop agricole, qui a notamment aménagé un jardin urbain sur le toit du Pensionnat du Saint-Nom-de-Marie à Montréal. L’entretien sera entièrement assuré par les employés de la compagnie, qui viendront semer et récolter les légumes biologiques. Ces derniers pourraient être ensuite distribués aux résidents des maisons, à des restaurateurs ou à des banques alimentaires. «Il s’agira d’une décision de groupe entre notre entreprise et les propriétaires des habitations, explique Nicolas Sainte-Marie, président de La shop agricole. Les profits amassés par la vente seront retournés dans le fonds de roulement de l’association de copropriété. Mais il arrive souvent que les résidents s’approprient les potagers et préfèrent garder les légumes. À ce moment, nous les vendons au prix d’un panier de légumes biologiques, soit entre 25 et 45$.» [caption id="attachment_35501" align="alignnone" width="521"] Michel Gagné, de Bordeaux électrique, et Nicolas Sainte-Marie, de La shop agricole, travaillent de pair pour offrir des jardins solaires.[/caption] Réduire la facture d’électricité Sur les 74 autres toits, l’entreprise Bordeaux Électrique installera des groupes de six panneaux solaires. Ces derniers fourniront assez d’énergie pour l’éclairage et les prises de courant de 120V. «Il s’agit d’une économie d’argent d’environ 200$ par année sur sa facture d’électricité», affirme Michel Gagné, président de la compagnie. Les panneaux seront placés en angle de façon à ce que la neige puisse glisser et ne pas obstruer les rayons. Si la production d’énergie solaire est plus élevée que la consommation, le propriétaire recevra des crédits sur leur facture. Coûts Le promoteur du projet Jean Pessoa affirme qu’il n’y aura pas d’impact financier sur la vente des maisons pour combler les coûts engendrés par ce projet. «Le prix de vente restera le même, soit environ 400 000$», explique-t-il. Légumes cultivés sur les toits Carottes Radis Laitue Chou kale Bette à carde Poivrons Aubergines Tomates
«C’est un projet qui s’inscrit dans notre volonté de miser sur le développement durable pour les générations futures de Candiac.» -Marc Rouleau, directeur du Service du développement, Candiac