Les policiers du Roussillon sont équipés d’armes d’assaut

La Régie intermunicipale de police Roussillon est équipée depuis 2012 d’armes de support, communément appelées armes d’assaut. Il s’agit de carabines semi-automatiques de calibre .223. S’apparentant à celles employées dans l’armée, elles ont été acquises pour mieux outiller les policiers en situation à haut risque. «On parle d’événements impliquant un tireur actif, par exemple, mais aussi sur les lieux de prises d'otage ou lorsque des individus sont armés ou barricadés», explique au Reflet Karine Bergeron, agente aux relations médiatiques à la Régie. En plus de ces armes, la Régie a obtenu il y a deux ans des carabines C8 à la suite d’un don des Forces armées canadiennes. Selon un reportage de Radio-Canada, les Forces armées ont donné plus de 2000 fusils de ce modèle en surplus à des corps de police canadiens. «Ces carabines nécessitent certaines modifications afin de les rendre conformes aux normes d’utilisation», indique l’agente Bergeron. Pour des raisons de sécurité, la Régie n’a pas voulu dévoiler le nombre d’armes d’assaut qu’elle possède. Elle ajoute qu’elle n’a pas l’intention d’acquérir d’autres armements de ce type.   Interventions et formation En 2017, six interventions ont nécessité le déploiement des armes de support sur le territoire de la Régie intermunicipale de police Roussillon. Toutefois, aucun coup de feu n'a été tiré lors de ces événements. Les armes et les munitions sont entreposées dans le coffre arrière des véhicules de patrouille des policiers qualifiés. Présentement, 11 policiers détiennent les compétences nécessaires pour utiliser ces armes de support, puisqu'ils ont réussi une formation dispensée par l'École nationale de police du Québec (ENPQ). «Les policiers qualifiés ont aussi l'obligation de réviser leurs habiletés annuellement puisqu'ils doivent  réussir un parcours de tir à l'ENPQ pour se requalifier», précise Karine Bergeron. Dans les prochaines semaines, le sergent à la formation à la Régie suivra une formation de moniteur pour le fusil d’assaut de calibre .223 à l'ENPQ. «Il pourra ainsi assurer le maintien, le développement et l'enrichissement des compétences relatives à la manipulation et à l'utilisation de ce type d’arme auprès de ses collègues», ajoute la porte-parole à la Régie. Quant aux coûts d’acquisition de ces armes, la Régie les chiffrent à 40 000$, incluant la formation des policiers à l'ENPQ. On ignore si ce montant inclut uniquement les armes acquises en 2012.