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Pôle industriel Nord Saint-Philippe : Saint-Philippe veut collaborer avec La Prairie

Il y a 4 heures
Modifié à 10 h 42 min le 20 septembre 2024
Par Guillaume Gervais

ggervais@gravitemedia.com

La Ville de La Prairie a annoncé qu’elle explorait les options juridiques à sa disposition. (Photo : Le Reflet – Erick Rivest)

La Ville de Saint-Philippe dit vouloir conserver « un esprit de collaboration » avec la Ville de La Prairie, bien que cette dernière ait annoncé la semaine dernière qu’elle explorait ses options juridiques concernant le développement du Pôle industriel Nord aux limites de son territoire.

En entrevue avec Le Reflet le 13 septembre, le directeur général Martin Lelièvre a réitéré sa volonté de préserver la quiétude des citoyens de La Prairie. Plusieurs rencontres ont eu lieu entre les deux villes, dont deux réunissant les maires Frédéric Galantai de La Prairie et Christian Marin de Saint-Philippe.

«On est conscient qu’il peut y avoir un certain désagrément, reconnaît-il. On va communiquer avec La Prairie pour mettre en place des mesures additionnelles pour que la paix s’installe.»

La Ville de La Prairie a fait état que la voie de desserte se détériorait avec le va-et-vient des camions. À cet effet, M. Lelièvre souligne que le promoteur, Gestion Rosefellow, s’est engagé à faire tous les travaux de la voie de desserte. Selon lui, 50 à 80 camions par jour se déplace sur cette route.

«On s’engage à faire l’entretien à 100% pour le déneigement et la réparation de la voie de desserte, soutient-il. Les travaux sont estimés à 10 M$.»

Concernant l’enjeu de la présence d’habitats susceptibles d’accueillir la rainette faux-grillon de l’Ouest, le directeur général rappelle que le promoteur a obtenu l’autorisation du ministère de l’Environnement (MELCCFP) le 18 juillet dernier. Il poursuit en soulignant que des patrouilles du gouvernement fédéral ont lieu régulièrement pour s’assurer que tout soit conforme.

Le MELCCFP avait ordonné l’arrêt des travaux pour une période minimale de 90 jours en mars dernier en plaidant que le promoteur n’avait pas demandé d’autorisation ministérielle pour exécuter ses travaux et qu’il devait le faire, puisque le projet était «susceptible d’entraîner une modification de la qualité de l’environnement qui pourrait affecter la rainette faux-grillon de l'Ouest, une espèce vulnérable».

«Les discussions entre le promoteur et le ministère se passent bien, assure-t-il. D’autant plus que tous les plans qui ont été réalisés à ce jour ont tous été transmis au gouvernement. S’il y avait quelque chose qui ne fonctionnait pas, on l’aurait su.»

Selon le ministère, le promoteur s’est engagé à céder une partie du terrain à la Ville pour des fins de conservation, soit «une zone de conservation de 112 443 m2 destinée à créer un milieu naturel, incluant une superficie de 29 766 m2 d’aménagements fauniques pour assurer de l'habitat terrestre de qualité».

De plus, le promoteur promet de «réduire l’empreinte du projet et conserver une zone tampon pour la partie du projet à proximité d’occurrences connues, soit deux zones tampons de 4 957 m2 et 13 889 m2 qui seront ensemencées et converties en friche afin d’assurer la protection des sites de reproduction de la rainette faux-grillon de l’Ouest situés à la limite des milieux naturels».

D’ailleurs, M. Lelièvre révèle que le développement du Pôle industriel a été réduit à deux bâtiments au lieu de quatre, puisque le territoire protégé a été agrandi. Le second locataire, qui s’installera au côté de l’entreprise Bombardiers Produits Récréatifs n’a pas encore été déterminé.

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