Faits divers

Opération policière à Saint-Constant: l’homme arrêté se dit victime de racisme

le mardi 04 juillet 2017
Modifié à 0 h 00 min le 04 juillet 2017
Par Martine Veillette

mveillette@journaldechambly.com

Le jeune homme qui a été arrêté lors de l’opération policière, le 21 juin, à Saint-Constant, à la suite d’une détonation produite par le réseau électrique d’Hydro-Québec se dit victime de racisme.

Malik Spaulding-Smith, 20 ans, est de race noire. Il a raconté son aventure à la radio anglophone de Montréal iHeartRadio. Sa famille a décliné par deux fois de s’entretenir avec Le Reflet.

Ce matin-là, il a dit à la station de radio qu’il fumait une cigarette dans sa voiture garée sur une rue voisine de sa demeure de la rue Lefebvre, puisqu’il ne voulait pas que ses parents le sachent.

Il a ajouté «qu’un voisin l’a regardé d’un air suspect et a pris son numéro d’immatriculation».

Sa cigarette terminée, il est retourné chez lui pour se préparer pour aller à l’école. Quand il est ressorti, 12 voitures de police et 9 agents avec leur fusil pointé vers lui l’attendaient. Il a été arrêté pour intimidation et possession d’arme à feu. Or, il affirme n’avoir même jamais pris une arme dans ses mains.

Les policiers de la Régie intermunicipale de police Roussillon se sont rendus chez lui à la suite d’un appel d’un résident de la rue Laforêt qui indiquait avoir entendu un «coup de feu». L’enquête a finalement démontré qu’un bris sur le réseau d’électricité d’Hydro-Québec a forcé

l’ouverture d’un coupe-circuit, soit un équipement de protection. Ceci a émis le son s’apparentant à une détonation.

Les policiers sont demeurés plusieurs heures au domicile de la famille, les empêchant d’entrer. Pour sa part, le jeune homme a passé la journée en prison.

La mère de la victime, Suzette Spaulding, a indiqué croire que son garçon a été victime de racisme. Elle a affirmé qu’il avait été accusé parce qu’il était noir pour quelque chose qu’il n’a pas fait, puisque le témoin ne l’a pas vu avec une arme.

Elle a ajouté qu’elle avait choisi Saint-Constant parce qu’elle se sentait en sécurité, mais que ce n’était plus le cas. La mère songe a peut-être déménager. Mme Spaulding pense également porter cette histoire en cour et déposer une plainte à la Commission des droits de la personne.

À lire aussi:

Un bris d’équipement d’Hydro-Québec à l’origine d'une détonation

Dernières nouvelles