Sports

Marie-Éloïse Leclair : un dernier sprint en vue des Olympiques

le jeudi 23 mai 2024
Modifié à 16 h 11 min le 21 mai 2024
Par Guillaume Gervais

ggervais@gravitemedia.com

Marie-Éloïse Leclair célèbre la qualification de l’équipe canadienne avec ses coéquipières. (Photo : Gracieuseté – Kenny Zhong)

Même si sa place n’est pas encore cimenté pour le moment, Marie-Éloïse Leclair est fière d’avoir contribué à la qualification de l’équipe canadienne féminine du relais 4 x 100 m pour les Jeux olympiques de Paris qui auront lieu cet été. De retour à Montréal, elle est maintenant dans le dernier sprint qui lui permettra de faire partie du quatuor qui représentera le Canada à cette épreuve.

La Candiacoise est confiante qu’elle foulera la piste du Stade de France. Même si cet objectif était l’un de ses rêves les plus fous, elle a toujours su qu’elle pouvait y arriver.

«Quand j’ai commencé l’athlétisme, je m’attendais à atteindre les Jeux olympiques, mais je me disais que j'allais y aller une étape à la fois, explique l’athlète de 21 ans. Malgré ça, de pouvoir toucher à mon rêve, c'est vraiment fou.»

Selon Marie-Éloise Leclair, la clé du succès lors de l’épreuve de qualification aux Bahamas a été la cohésion avec ses coéquipières, dont Audrey Leduc qui a battu le record national du sprint de 100 m en 10,96 secondes.

«Je peux confirmer que c’est une fille extraordinaire, mais aussi très normale, rigole-t-elle. C’est vraiment inspirant de voir que son travail acharné a porté fruit. C’est vraiment une personne pleine de ressources et toujours présente pour me donner confiance.»

Courir à la même vitesse que ses adversaires peut sembler être tout un défi. Le passage du bâton demande cependant aussi de la pratique, d’autant plus qu’il s’agit d’un échange «non-visuel». Une simple hésitation peut ralentir le groupe.

«Ça joue dans la tête d’être derrière les autres au lieu de courir en avant, estime-t-elle. La clé n’est pas d’hésiter à faire confiance à la fille qui va te le donner [le bâton]. Il faut que tu crois qu’elle va pouvoir te rattraper.»

Celle qui étudie à l’Université Simon Fraser à Vancouver était la 2e coureuse du groupe, sa position de prédilection. Son rôle était de garder le rythme afin de «rester dans la course».

«Quand c’était mon tour de donner [le bâton], je savais qu’Audrey allait partir à pleine vitesse, raconte-t-elle. Autant que ça puisse être de la chance que ça fonctionne, c’est le résultat d’une confiance entre nous puis des heures et des heures de pratique.»

Dernier sprint

Pour solidifier sa place parmi le quatuor qui partira vers Paris en juillet, Marie-Éloïse Leclair devra prendre part au championnat national à l’occasion des essais d’athlétisme Bell, qui serviront d’épreuves de sélection. Les courses se dérouleront au Centre Claude-Robillard, à Montréal, du 26 au 30 juin.

«Mon objectif sera de tout donner pour faire partie de la finale et d’être parmi les meilleures pour me qualifier sur le relais», entrevoit-elle.

Cliché ou pas, elle considère être dans cette position puisqu’elle éprouve du plaisir à faire ce qu’elle aime.

«Après toutes ces années-là, c’est sûr que [mon objectif d’aller aux Jeux olympiques] me pousse, mais au final, tant que je vais avoir du plaisir avec mes coéquipières, je vais continuer […] je me sens vraiment choyée que ça prenne une grande place dans ma vie.»

Si tout se passe comme elle l’a visualisé, non seulement la Candiacoise touchera son rêve d’atteindre les Jeux olympiques, mais elle le vivra pleinement.