Sports

Marie-Éloïse Leclair court vite vers les Olympiques

le lundi 22 juillet 2024
Modifié à 15 h 13 min le 22 juillet 2024
Par Michel Hersir

mhersir@gravitemedia.com

À 21 ans, Marie-Éloïse Leclair vivra sa première expérience olympique avec l’équipe féminine du 4 x 100 mètres. Une expérience unique pour la Candiacoise, qui croit grandement au potentiel de l’équipe de relais canadienne.

Le 4 mai, Leclair aidait le Canada à qualifier une équipe de relais aux Jeux. Sa participation à elle a été confirmée environ deux mois plus tard.

«Là c’est officiel, je peux y croire pour vrai, je peux être excitée pour vrai!» a souligné l’athlète lors d’un entretien avec Gravité Média à quelques semaines des Jeux.

Elle sera la benjamine de l’équipe formée d’elle-même, Audrey Leduc, Crystal Emmanuel-Ahye, Jacqueline Madogo et Sade McCreath. Un groupe de cinq coureuses, dont quatre participeront à la ronde de qualification le 8 août à Paris et une qui sera remplaçante. Les quatre qui seront de l’épreuve seront déterminées lors d’un camp à Barcelone avant les Jeux.

«Rien pour nous arrêter»

Si Leclair espère évidemment être des quatre – et croît que sa performance aux championnats canadiens, où elle a pris le 3e rang au 100m, pourrait aider sa cause – elle voit grand pour son équipe.

«On a beaucoup de potentiel, surtout que c’est une équipe qui est nouvelle. Quand j’ai couru avec ces filles-là aux mondiaux de relais, Jacqueline [Madogo} était blessée, donc on n’a jamais travaillé les cinq ensemble à notre plein potentiel. Tout le monde est vraiment dédié à l’équipe et à son succès. Je pense qu’il n’y a rien qui va nous arrêter!» a-t-elle soutenu.

N’empêche, lorsqu’on lui demande ce qu’elle aimerait accomplir, elle se garde de voir trop loin.

«D’aider l’équipe à se qualifier en finale, je pense que ce serait un grand accomplissement pour le Canada. Une fois rendu-là, tout peut arriver. Parfois, les favoris, ce n’est pas eux qui vont se rendre sur la première marche du podium. Si on se rend en finale, après on va vraiment pouvoir penser à une médaille», a ajouté la coureuse.

 

Marie-Éloïse Leclair ira à ses premiers Jeux olympiques à Paris. (Photo: Le Courrier du Sud ‒ Michel Hersir)

 

Refaire son chemin

Leclair a d’ailleurs appris à ne pas trop se projeter.

Elle raconte que si elle a pu penser aux Olympiques à ses débuts en athlétisme, au Collège Durocher à Saint-Lambert, elle est rapidement revenue sur Terre.

«Ça allait bien quand j’ai commencé, ça m’a donné le goût de continuer, mais rapidement, j’ai été dans les plus poches parmi les autres filles. Donc, je pense qu’à ce moment-là, je n’avais peut-être pas des espoirs olympiques. Après, tranquillement, j’ai refait mon chemin et j’ai continué à m’améliorer», a-t-elle indiqué.

«J‘aime la vitesse, les départs, la puissance.»

–Marie-Éloïse Leclair, à propos des courses de courte distance

Ses espoirs se sont vraiment cristallisés récemment, lorsqu’elle a aidé le relais à obtenir une place olympique aux derniers mondiaux. «Parce que là, je me suis dit : l’équipe y va, je l’ai aidée, faque je pense que je peux y croire.»

Questionnée sur sa préparation, la jeune athlète ne voit pas de grande différence avec d’autres compétitions.

«Il y a l’aspect équipe. Quand on va se rejoindre au camp d’entrainement à Barcelone, là il faut pratiquer ensemble, mettre toutes les pièces, les échanges, les marques, voir qui fonctionne mieux à donner, à recevoir. Ça, c’est la partie qui s’ajoute, qui est différente. Mais au niveau personnel, c’est la même chose. C’est juste courir vite!» assure Marie-Éloïse Leclair.

 

Courir les courtes distances

Lorsqu’elle était plus jeune, Marie-Éloïse Leclair avait hâte d’aller au secondaire afin de rejoindre un club d’athlétisme.

« Je me souviens d’avoir eu hâte, et quand j’ai commencé, c’était ça! J’avais raison. C’était ça que je voulais faire», se remémore-t-elle.

Celle qui étudie à l’Université Simon Fraser à Vancouver ne se considère pas nécessairement comme une spécialiste du relais, plutôt une spécialiste des courtes distances comme le 100m ou le 200m. Elle fait aussi du 400m à l’occasion, mais préfère les courses plus instinctives, où il est moins question de gérer la douleur.

«J’aime ça le 100m, le 200m, parce que l’exécution fait toute la différence. L’envers de la médaille, c’est que tout doit toujours être parfait en même temps, faut que toutes les pièces se mettent ensemble. Mais c’est ce qui est encore plus satisfaisant quand une bonne course arrive», évoque-t-elle.