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Le Marché des jardiniers souffle ses 50 bougies

le mercredi 04 juillet 2018
Modifié à 13 h 58 min le 04 juillet 2018
Par David Penven

dpenven@gravitemedia.com

Accompagnés du chant des oiseaux qui s’en donnent à cœur joie, la vingtaine de commerçants du Marché des jardiniers à La Prairie sont déjà à l’œuvre pour accueillir les clients en cette matinée de juin. Les sens sont fortement sollicités par les odeurs appétissantes des mets préparés qui côtoient les couleurs vives des fleurs, des fruits et légumes sur les étals. Depuis 1968, entre 10 000 et 15 000 visiteurs par semaine font leurs emplettes dans cet établissement situé en bordure du chemin de Saint-Jean. L’endroit est ouvert du 1er mai au 31 octobre. C’est au début des années 1960 que le conseil d'administration de l'Association des jardiniers maraîchers du Québec a voulu implanter sur la Rive-Sud de Montréal un marché de détail pour les producteurs agricoles de la région. [caption id="attachment_44056" align="aligncenter" width="521"] On retrouve une vingtaine de commerçants au Marché des jardiniers à La Prairie. (Photo: Gracieuseté – Association des producteurs maraîchers du Québec – Steve Walsh Photography)[/caption]   «Vers 1963-1964, trois producteurs de la Montérégie Ouest de Montréal administrateurs de l’Association, soit Paul Boudrias, Honoré Daigneault et Moïse Riendeau, ont entamé des discussions avec la Société d'agriculture La Prairie pour la réalisation du projet», explique Steven Bastien, directeur adjoint aux opérations des marchés de l’Association des producteurs maraîchers du Québec. Cet organisme gère et possède le Marché des jardiniers de La Prairie.
«Les marchands se connaissent tous entre eux. Ils représentent une force incroyable pour promouvoir les produits du Québec.» - Steven Bastien, directeur adjoint aux opérations des marchés de l’Association des producteurs maraîchers du Québec
Depuis le début Certains marchands y sont établis depuis l’ouverture des lieux. C’est le cas de l’entreprise Dauphinais et Perras. «Ce sont mes parents qui ont décidé de venir ici. Nous sommes à la 4e génération. J’avais 9 ans quand j’ai commencé. Ma mère ne me laissait pas trop seule parce que j’étais une fille», se souvient Gisèle Dauphinais-Boudrias. [caption id="attachment_44057" align="alignright" width="521"] À droite, Gisèle Dauphinais en compagnie de son beau-frère Daniel Perras, tous deux de Dauphinais et Perras. (Photo: Le Reflet - David Penven)[/caption]   «Au début, poursuit la copropriétaire de cette entreprise familiale de Sherrington, on vendait uniquement des légumes du Québec. À l’automne, c’était la pomme. On était producteur de pommes à Hemmingford avec 2500 pommiers sur la terre. Après, les plants de tomates sont venus, puis les plants de concombres.» Elle se rappelle que durant les deux premières années d’ouverture du marché, il n’y avait pas de toit pour accueillir les producteurs. Ce que confirme M. Bastien. «C’est grâce à une subvention fédérale de 50 000$ qu’on a construit une première marquise. Ça a permis à une quinzaine de producteurs de s’installer sur le site avec leurs camions pour la vente des fleurs, fruits et légumes», mentionne-t-il. En 1994, une nouvelle installation similaire a permis d’accueillir de nouveaux commerçants avec une offre de produits agroalimentaires diversifiés dont une boulangerie et charcuterie. [caption id="attachment_44060" align="alignright" width="521"] Cliché du Marché des jardiniers au début des années 1980. (Photo : Gracieuseté)[/caption]   Kiwi et avenir Replongeant dans ses souvenirs, Gisèle Dauphinais-Boudrias se souvient de la venue de nouveaux produits qu’il a fallu faire découvrir à la clientèle. C’était le cas du kiwi, il y a 45 ans. «Quand le kiwi est arrivé de Nouvelle-Zélande, ce fruit était dispendieux. Il fallait le faire goûter aux clients pour le faire connaître», mentionne-t-elle. Quand on lui demande pourquoi sa famille a toujours conservé son emplacement au Marché, elle répond: «C’est notre chez-nous ici. Nous avons une clientèle fidèle depuis notre arrivée. Les clients viennent jaser avec nous. Puisque nous sommes producteurs, c’est facile de répondre à leurs besoins.»   Futur Au cours des prochaines années, il est prévu de reconstruire l’emplacement afin de le rendre conforme aux exigences du code du bâtiment. «Il faut refaire l’infrastructure au complet et revoir la logistique du stationnement. Les travaux se feront durant la période hivernale. On parle d’un investissement de plus de 1 M$», déclare Steven Bastien. «J’espère que le cachet du marché va demeurer. Le monde ne vient pas pour avoir une place commerciale, mais pour quelque chose de personnel», souhaite pour sa part Gisèle Dauphinais-Boudrias.   Célébration Pour souligner les 50 ans du Marché des jardiniers de La Prairie, une journée de célébration aura lieu le dimanche 15 juillet, de 12h à 16h. Animation et surprises seront au rendez-vous.   À LIRE SUR LE MÊME SUJET :

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