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Luc Poirier déçu de ne pas être partie prenante de la démarche de participation publique de la Ville

le lundi 20 janvier 2020
Modifié à 13 h 14 min le 20 janvier 2020
Par Katherine Harvey-Pinard

kharvey-pinard@gravitemedia.com

Dans une lettre ouverte envoyée au Reflet, le propriétaire du terrain de l’ancienne briqueterie à La Prairie, Luc Poirier, affirme ne pas «avoir été convié formellement comme partie prenante incontournable» à la première consultation publique de la Ville, qui aura lieu le 28 janvier. «Je ne vous cacherai pas que je suis extrêmement désolé de l’état de la situation dans ce dossier», dit-il. M. Poirier a tout de même l’intention d’assister à la soirée en tant que propriétaire du terrain afin d’entendre les différents points de vue des citoyens. «Après mon acquisition du site, j’ai vite constaté que la municipalité de La Prairie n’était pas pressée d’aborder le développement du site comme tel, ce que je peux comprendre compte tenu de l’importance du projet au cœur de la ville», indique-t-il. Il déplore toutefois qu’elle n’ait pas souhaité le rencontrer après qu’il soit devenu propriétaire du site et qu’elle tente de l’empêcher d’exécuter des travaux de préparation en vue de sa restauration, «travaux qui doivent être effectués quoiqu’il advienne», soutient-il. M. Poirier rappelle également que la restauration et la réhabilitation du site dureront des années et que cela pourrait prendre entre 9 et 12 ans avant qu’il puisse être aménagé. «Voilà bien un laps de temps amplement suffisant pour prendre le temps ensemble de réfléchir au développement du site», ajoute-t-il. Il souligne également que la requête faite à la Cour supérieure du Québec afin de savoir si son entreprise, Acti-Cité, est dans son droits de poursuivre ses travaux sur le site n’empêche pas les parties de se parler. «Je tiens à dire que je suis toujours disposé à travailler avec vous, membres de la collectivité, pour mener à bien ce vaste projet, mentionne-t-il. C’est avec vous tous et toutes que je souhaite mettre en œuvre un projet qu’ensemble nous pourrons définir avec en trame de fond les intérêts collectifs.» «La Ville n’empêchera personne de se présenter» Quant à la Ville, elle rappelle qu’il s’agit d’une démarche de participation citoyenne visant à développer une vision concernant l’avenir du terrain et que tous sont les bienvenus. «Il s’agit d’une assemblée publique, la Ville n’empêchera personne de se présenter», affirme la directrice du service des communications, Dominique Beaumont. «La volonté de la Ville a toujours été de consulter ses citoyens et de définir avec eux l’avenir de ce vaste terrain, ajoute-t-elle. La priorité était d’entamer un processus de consultation publique auprès de ses citoyens et de respecter chacune des étapes et, pour ce faire, elle devait d’abord tenir une assemblée publique d’information citoyenne.» La Ville refuse toutefois d’aborder spécifiquement les échanges passés entre La Prairie et M. Poirier «considérant que ce dossier est judiciarisé».