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L’expérience unique d’une chambre d’hôtel sur l’eau
le vendredi 10 août 2018
Modifié à 13 h 59 min le 10 août 2018
Dormir en se laissant bercer tout doucement par les flots? C’est possible depuis le 20 juillet dans la baie Saint-François. Le concept unique de Flotel suscite un intérêt grandissant, assez pour que son président, Bruno Lefebvre, envisage déjà d’autres projets à Valleyfield.
«Ça se déroule bien, la plupart des week-ends sont plein, soutient M. Lefebvre. On constate que les gens viennent pour vivre l’expérience; ils veulent l’essayer de dormir dans un conteneur recyclé mis sur l’eau. »
Si au départ les locataires étaient surtout des gens de la région, le président dit recevoir de plus en plus de gens de l’extérieur. De nouveaux visiteurs viennent passer des nuits dans un concept unique et par le fait même découvrir une nouvelle destination. Jeudi après-midi, il était en discussion FaceTime avec un Argentin qui trippe sur les types d’hébergement qui sortent de l’ordinaire.
Trois plates-formes indépendantes, sur lesquelles sont aménagées six chambres, sont actuellement à l’eau. Elles offrent un décor épuré inspiré d’un look scandinave.
«La Ville a eu l’audace d’accepter à partir d’un croquis avec un risque sur le rendu parce que l’assemblage représentait un challenge, résume le président de Flotel. Mais jusqu’à date, il n’y a aucune ombre au tableau. »
Des délais associés à l’amélioration de la salle mécanique et à l’acclimatation avec la période des Régates ont repoussé l’ouverture de quelques jours.
Donner en accès à l’eau
Bruno Lefebvre a travaillé auparavant dans l’industrie du bateau de plaisance. Malgré tout, il avait l’impression que les cours d’eau n’étaient pas exploités. «J’avais le souci d’augmenter l’offre nautique», souligne-t-il.
Valleyfield, ville d’eau, caressait le même désir.
«Flotel permet d’ajouter un accès à l’eau, indique Marie-Claude Côté, conseillère au développement. Notamment à ceux qui ne possèdent pas de bateau. »
Sauter dans l’eau à partir de son balcon de chambre, on ne trouve pas ça partout. Flotel permet aussi de dormir au centre-ville, près du quartier gourmand ou des attractions culturelles et touristiques.
Douze mois par année?
Le projet a nécessité un investissement de près de 450 000$. Un pari certes, mais Bruno Lefebvre n’a pas abattu ses dernières cartes.
Le projet actuel consiste à être ouvert jusqu’au mois d’octobre, mais le président de Flotel cogite d’autres plans.
«On aimerait être ouvert à l’année, soutient-il. On travaille sur un buzz d’hiver où on va courtiser une clientèle extrême. »
Extrême dans le sens sportif du terme, que ce soit auprès des adeptes de fatbike ou de paraski. Des excursions pour les couleurs ou la chasse au canard ou à l’oie sont aussi des avenues possibles pour l’automne. Il croit aussi possible d’ajouter des unités dans la baie.
«Je n’y avais pas pensé, mais on a une grosse demande juste pour venir prendre un verre, pas pour la nuit, dit-il. Le plan d’eau est grand on pourrait camoufler un grand nombre de chambres et ça ne paraîtrait pas.»
Les projets ne manquent pas, mais ils devront tous être soumis au conseil municipal pour approbation.