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VIDÉO - Le pont du 275e de Saint-Constant expliqué par son concepteur

le mardi 03 août 2021
Modifié à 10 h 07 min le 04 août 2021
Par Audrey Leduc-Brodeur

aleduc-brodeur@gravitemedia.com

Le pont du legs du 275e anniversaire de la Ville de Saint-Constant. (Photo Le Reflet - Audrey Leduc-Brodeur)

Les automobilistes qui se dirigent vers le Complexe aquatique de Saint-Constant peuvent emprunter un nouveau pont surplombant la rivière Saint-Régis depuis près d'un mois.

 

 

Cette structure en bois d'une longueur de 29 mètres devait être inaugurée en marge du 275e anniversaire de la Ville en 2019, mais l'hésitation du ministère de l'Environnement dans le dossier a retardé sa construction. Saint-Constant a notamment dû débourser 57 000$ pour compenser l'atteinte au milieu humide et hydrique. 

Le pont du legs du 275e, nommé ainsi par la Municipalité en raison du contexte de sa création, permet de détourner de la rue Lériger la circulation provoquée par l'achalandage au Complexe aquatique, soutient la Ville. L'entièreté du financement a été couverte par le Ville qui n'a pas eu d'aide financière du gouvernement. Le conseil avait adopté un règlement d'emprunt de 3,1 M$ en janvier 2019 pour la construction du pont et d'une voie d'accès aux bâtiments dans le parc Lafarge.

«Je le répète, mais de nos jours, il est très rare qu’un pont comme celui-ci soit construit par une municipalité et nous sommes fiers de cette infrastructure issue à 100 % du savoir-faire québécois et conçue selon les meilleurs standards écologiques. Cet ouvrage empreint de culture et de traditions n’a rien de banal et s’inscrit comme un fleuron pour notre collectivité», a affirmé le maire Jean-Claude Boyer lors de l'ouverture officielle le 9 juillet. 

Le lien routier et piétonnier accessible par la voie de desserte de la route 132 reliera également le secteur aux futurs amphithéâtre et complexe de tennis qui seront aménagés près du centre aquatique.

Détails esthétiques

L'épinette noire issue d'une forêt renouvelable de l'Abitibi, puis transformée dans une usine de Chibougamau constitue la chair de cette passerelle dont les secrets architecturaux se révèlent davantage lorsqu'on y jette un coup d'oeil en dessous. Les deux arches en bois forment la signature esthétique et technique des réalisations de Denis Lefebvre, chef de l'entreprise Hexaki mandatée par la Ville pour concevoir son pont. 

L'entrepreneur est à l'origine de la conception de structures similaires au Québec et en Ontario, partage-t-il. La création du pont de Mistissini, dans la réserve cri du même nom au nord de Chibougamau, d'une longueur de 160 mètres, l'a notamment inspiré pour le projet de Saint-Constant. Le pont du legs du 275e anniversaire est parmi ses plus courtes réalisations, mais cela aurait pu en être autrement, fait-il savoir. 

«Le ministère de l'Environnement souhaitait d'abord que le pont s'étende sur une vingtaine de mètres supplémentaires. Pour une Ville, il y a des coûts additionnels si des mètres sont ajoutés, fait remarquer M. Lefebvre, évoquant ''des détours et des petits délais à gauche et à droite'' pour justifier le retard. Aussi, c'est toujours long d'obtenir les autorisations nécessaires, car ils ont des règles à faire respecter.»

Au Reflet et dans une vidéo partagée sur les réseaux sociaux, M. Boyer a fait mention des reports et de la difficulté à obtenir les autorisations du ministère de l'Environnement pour entamer les travaux. 

 

 

Écologique et durable

Finalement, quatre mois après les premiers coups de pelle, alors que les premiers passants circulaient sur son oeuvre, M. Lefebvre a détaillé les caractéristiques du projet au Journal. 

«Le pont présente un bilan CO2 positif, en ce sens qu'il conserve les composantes de carbone à l'intérieur de la construction. Du point de l'environnement, c'est excellent», s'est-il réjoui.