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Une Laprairienne aperçoit un coyote en plein jour

le vendredi 09 mars 2018
Modifié à 10 h 22 min le 09 mars 2018
Par Hélène Gingras

helene_gingras@gravitemedia.com

Les preuves s’accumulent à l’effet que des coyotes sont présents à La Prairie. Voilà qu’une résidente en a aperçu un derrière chez elle, en plein jour, il y a moins d’un mois. «Je suis restée vraiment surprise, raconte Jacqueline Blais, résidente de la rue du Parc-des-Érables. J’ai saisi mes longues vues qui étaient sur la table pour le regarder par la porte patio.» En cet après-midi, l’animal se trouvait sous les pylônes d’Hydro-Québec dans le champ situé derrière chez elle. Un ruisseau les séparait. «Quand je l’ai vu, il était arrêté. Puis, il s’est mis à courir», poursuit-elle. Observatrice de la faune à ses heures, elle n’en avait jamais vu avant. «J’ai souvent vu des renards, des lièvres ou des petits animaux, mais jamais de coyotes. Ça ressemble à un chien.» Inquiète, elle a communiqué avec la municipalité. Celle-ci l’a invitée à contacter le ministère de la Fôret, de la Faune et des Parcs, qui l’a retournée à sa municipalité. Dans des entrevues antérieures au <@Rb>Reflet<@$p>, le ministère a affirmé qu’il n’intervient pas généralement, laissant la nature à elle-même. Il est toutefois possible de signaler les animaux agressifs, malade ou menaçants à SOS Braconnage. Prévention Mme Blais a néanmoins voulu raconter son anecdote au Journal afin de prévenir la population. Elle redoute surtout que les coyotes s’aventurent jusqu’au petit parc situé au bout de sa rue. Même si les attaques de coyotes sur des humains sont très rares selon les experts, elle craint qu’ils s’en prennent à des enfants, des marcheurs ou des sportifs. «Dans le champ, je vois souvent des gens qui marchent seuls ou avec leur petit chien, qui font du ski, énumère-t-elle. On ne sait pas comment peut réagir un animal qui ressent de la peur.» Dans le parc du marais de conservation à La Prairie, un chevreuil a été trouvé dévoré par un ou des coyotes cet hiver. Le Reflet a d’ailleurs rapporté cette histoire. «Je voyais toujours quatre chevreuils ensemble, maintenant il n’y en a plus que trois», déplore Mme Blais. Elle est convaincue que le cervidé est tombé sous les pattes d’un coyote. Mesures Mme Blais propose que la Ville installe une clôture pour limiter l’accès au parc et qu’elle mette de la signalisation dans le champ pour indiquer la présence de coyotes. Cependant, la municipalité n'a pas l'intention de le faire. «Cela n’empêcherait pas les animaux sauvages (coyotes, chevreuils, etc.) de s’y retrouver. Il faut savoir que cet espace vert est à proximité du parc de conservation et qu’il est traversé par le sentier multifonctionnel.  Les animaux sauvages pourraient donc s’y rendre malgré tout en longeant le sentier multifonctionnel ou en sautant la clôture», a répondu l'agente de communication Dominique Beaumont.