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Le travail d'une Candiacoise auprès des diabétiques salué
le vendredi 07 décembre 2018
Modifié à 14 h 49 min le 07 décembre 2018
Son travail pour le progrès des soins en diabète à Kahnawake a valu un prix prestigieux à Joëlle Emond, diététiste-nutritionniste.
L’Ordre professionnel des diététistes du Québec (OPDQ) lui a remis le «prix Mérite annuel en nutrition – Volet jeune professionnel» lors de son gala annuel le 30 novembre. La distinction récompense un membre qui «s'est distingué par sa compétence, son engagement, son leadership et son professionnalisme dans l’exercice de la profession, tous champs de pratique confondus», indique l’ordre professionnel.
«C’est un honneur tel que j’ai encore du mal à le croire. Ce n’est pas que je manque de confiance en la qualité et en la valeur de mon travail mais plutôt parce que tellement de gens font aussi un travail remarquable», a réagi la lauréate par courriel.
Portée nationale
La résidente de Candiac s’est démarquée avec la création d’un «ensemble de bienvenue» utile aux autochtones recevant un diagnostic de diabète ou déjà en traitement. Celui-ci fournit de l’information de manière attrayante et comporte une variation du système de décompte des glucides adaptée à la culture indigène, indique dans une lettre de recommandation le Dr Stewart Harris, de la Western University à London en Ontario.
Baptisée «Système Canoë», la variation est adaptée au niveau de littératie de ses usagers autochtones, notamment de l’hôpital Kateri Memorial.
[caption id="attachment_53879" align="alignright" width="521"] Joëlle Émond[/caption]
«Cette approche, et le travail de l’équipe soignante de Kahnawake, suscite l’intérêt de chercheurs et d’autres Premières Nations d’un bout à l’autre du pays» se réjouit Mme Émond.
Sa participation à des projets de recherche sur la problématique et à plusieurs tribunes, dont le Conseil d’experts sur les considérations autochtones pour la révision du Guide alimentaire canadien, a aussi été retenue.
Problème grave
Avec 12 % de leur communauté atteinte, les Mohaws de Kahnawake sont deux fois plus touchés par le diabète que la population en général, informe Louise Potvin, titulaire de la Chaire sur les inégalités de santé de l'Université de Montréal et chercheuse au Groupe de recherche interdisciplinaire en santé, citée dans un article de Forum express de l’Université de Montréal.
«C’est un problème de santé publique grave», souligne la chercheuse dans le reportage.
Oeuvrant à Kahnawake depuis 30 ans, Dre Ann Macaulay a affirmé à Forum express: «Ici, des gens meurent de crises cardiaques à l'âge de 50 ans à cause du diabète. Ce n'est pas acceptable à notre époque».